7 novembre 2007
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La psalliote (le fameux champignon de Paris ! Du grec psalis, qui signifie "voûte") est dans la nature un champignon courant qui pousse dans les champs et les pâturages. Depuis les premières tentatives de culture potagère et agricole, la production s'est accrue et modernisée mais le principe a peu évolué...
La culture a lieu soit en « meules », à l'ancienne, soit en caisses (méthode moderne). Le mycélium se développe dans le compost, constitué de fumier de cheval et de paille. Les premiers champignons apparaissent de deux à quatre semaines après l'ensemencement ; les meules et les caisses sont alors recouvertes d'une fine couche de "terre de gobetage", mélange de pierre de tuffeau broyé et de tourbe, indispensable à la fructification du mycélium. C'est sur ces couches que le champignon de Paris pousse, d'où son nom de "champignon de couche" !

Les premiers champignons apparaîtront 3 semaines plus tard. Pendant la période fructifère, les champignons poussent par séries ou "volées". Les grosses récoltes du début vont s'amenuiser jusqu'à la dernière volée ; la récolte durera en moyenne de 50 à 100 jours, avec une productivité de 30 kg/m2 en moyenne. Une fois la dernière volée de champignons ramassée, le compost est épuisé. On lui donne alors le nom de "corps de meule". Il sera sorti des caves et pourra, à l'occasion, faire le bonheur des jardiniers...
L'aspect des sites de production mis à part (galeries souterraines), la culture du champignon ressemble dans ses grandes lignes à toute industrie agro-alimentaire : contrôle qualité, maîtrise des rendements, gestion des stocks et amélioration génétique sont plus que jamais à l'ordre du jour.
La souche mère du mycélium sera régulièrement remplacée et améliorée. Des unités de recherche, comme l'INRA, ont engagé divers programmes de création variétale, visant notamment l'amélioration de la vigueur mycélienne sur paille de blé, la précocité de fructification et l'adaptation au goût du consommateur.
C'est ainsi qu'est cultivée, depuis une trentaine d'année, la pleurote, obtenue à partir de sélections génétiques et de croisements multiples pour proposer aux producteurs toute une gamme de champignons aux formes et couleurs diversifiées.
Un autre objectif des chercheurs a été de concevoir un champignon de Paris toujours plus blanc : le blanc, ça se vend mieux ! Ce n'est qu'au bout de 10 ans de recherche que l'on a pu obtenir des hybrides susceptibles de concurrencer les souches mises au point au départ en Hollande, également gros producteur et principal « compétiteur » de la France.
Par ailleurs, l'industrie biotechnologique s'intéresse de près, et depuis plusieurs années déjà, aux bénéfices « santé » du champignon, source de composés à activité anti-cancer, anti-virale, immunostimulante, hypocholestérolémiante et hépato-protectrice. La Chine et le Japon utilisent leurs propriétés médicinales depuis des centaines d'année ; certains composés dérivés de champignons, comme le lentiane extrait du shii-také (autre champignon cultivé), employé dans le traitement de certains cancers et déficiences immunitaires, sont des produits pharmaceutiques aujourd'hui reconnus.
La culture a lieu soit en « meules », à l'ancienne, soit en caisses (méthode moderne). Le mycélium se développe dans le compost, constitué de fumier de cheval et de paille. Les premiers champignons apparaissent de deux à quatre semaines après l'ensemencement ; les meules et les caisses sont alors recouvertes d'une fine couche de "terre de gobetage", mélange de pierre de tuffeau broyé et de tourbe, indispensable à la fructification du mycélium. C'est sur ces couches que le champignon de Paris pousse, d'où son nom de "champignon de couche" !

Les premiers champignons apparaîtront 3 semaines plus tard. Pendant la période fructifère, les champignons poussent par séries ou "volées". Les grosses récoltes du début vont s'amenuiser jusqu'à la dernière volée ; la récolte durera en moyenne de 50 à 100 jours, avec une productivité de 30 kg/m2 en moyenne. Une fois la dernière volée de champignons ramassée, le compost est épuisé. On lui donne alors le nom de "corps de meule". Il sera sorti des caves et pourra, à l'occasion, faire le bonheur des jardiniers...
L'aspect des sites de production mis à part (galeries souterraines), la culture du champignon ressemble dans ses grandes lignes à toute industrie agro-alimentaire : contrôle qualité, maîtrise des rendements, gestion des stocks et amélioration génétique sont plus que jamais à l'ordre du jour.
La souche mère du mycélium sera régulièrement remplacée et améliorée. Des unités de recherche, comme l'INRA, ont engagé divers programmes de création variétale, visant notamment l'amélioration de la vigueur mycélienne sur paille de blé, la précocité de fructification et l'adaptation au goût du consommateur.
C'est ainsi qu'est cultivée, depuis une trentaine d'année, la pleurote, obtenue à partir de sélections génétiques et de croisements multiples pour proposer aux producteurs toute une gamme de champignons aux formes et couleurs diversifiées.
Un autre objectif des chercheurs a été de concevoir un champignon de Paris toujours plus blanc : le blanc, ça se vend mieux ! Ce n'est qu'au bout de 10 ans de recherche que l'on a pu obtenir des hybrides susceptibles de concurrencer les souches mises au point au départ en Hollande, également gros producteur et principal « compétiteur » de la France.
Par ailleurs, l'industrie biotechnologique s'intéresse de près, et depuis plusieurs années déjà, aux bénéfices « santé » du champignon, source de composés à activité anti-cancer, anti-virale, immunostimulante, hypocholestérolémiante et hépato-protectrice. La Chine et le Japon utilisent leurs propriétés médicinales depuis des centaines d'année ; certains composés dérivés de champignons, comme le lentiane extrait du shii-také (autre champignon cultivé), employé dans le traitement de certains cancers et déficiences immunitaires, sont des produits pharmaceutiques aujourd'hui reconnus.