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Par Tiuscha
Selon une étude de 60 millions de consommateurs, les prix de produits laitiers et céréaliers se sont envolés entre novembre et janvier de 5% à 48%
Face cette flambée des prix des produits alimentaires, François Fillon a ainsi annoncé lundi soir une série de mesures "coup de poing" pour lutter contre ce qu'il estime être des abus de la part des industries et des distributeurs. "Il y a manifestement des abus de la part d'industries et des distributeurs qui profitent des hausses de matières premières agricoles pour accroître leurs marges", a déclaré le premier ministre.
La publication en mars prochain des premiers résultats de l'Observatoire des prix et des marges créé en novembre 2007 suivra un premier panel, portant sur vingt produits phares, analysé d'ici la fin de la semaine. Une Haute autorité de la concurrence "aux pouvoirs accrus" serait créée dans la foulée afin de réguler le niveau des prix. Matignon promet en outre une "réforme de la règlementation afin de permettre la négociabilité des tarifs et une compétition accrue entre les distributeurs".
Ces annonces interviennent après une rencontre à Matignon entre François Fillon, la ministre de l'Economie Christine Lagarde, le ministre de l'Agriculture Michel Barnier et le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel, suite à la parution d'une étude de l'Institut national de la consommation, publiée mardi dans 60 millions de consommateurs. Selon elle, les prix de produits laitiers et céréaliers se sont envolés entre novembre et janvier de 5% à 48%. De 31% à 45% d'augmentation pour les spaghettis, 17% à 40% pour les yaourts, 10% à 44% pour le jambon, "ça n'augmente pas, ça flambe !", lit-on dans l'étude de l'INC. "Grandes marques, premiers prix ou marques de distributeurs, aucun type de référence ne semble épargné, même si toutes ne brûlent pas avec la même ferveur", écrivent les auteurs.
Pour le secrétaire d'Etat à la Consommation, Luc Chatel, la répercussion sur les prix d'une partie de la hausse des matières premières agricoles n'"est pas complètement anormale". "Ce qui est anormal, c'est que certains industriels et certains grands distributeurs utilisent cet événement mondial comme alibi pour passer des hausses complètements injustifiées", a-t-il expliqué sur France 3. "Distributeurs et industriels se partagent le gâteau au détriment du consommateur", a-t-il dit. Selon Luc Chatel, la loi sur la consommation qui entrera en vigueur le 1er mars "va permettre aux distributeurs de refaire du commerce, c'est-à-dire d'abaisser le seuil de revente à perte, de rendre au consommateur le fruit des négociations qu'il a avec ses fournisseurs". "C'est un premier pas et ça nous conforte dans l'idée d'aller plus loin", a-t-il dit.
A suivre, n'est ce pas Stella de la Rhune ?
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