18 janvier 2009
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Connaissez-vous ce poème de Jean Anouilh ? Il m'avait marqué étant enfant... je vous le livre en (long) préambule, en ce dimanche...
Un enfant criait sur la plage
Il se tordait sur le sol.
On accourut du voisinage
On l’emporta hurlant, au prochain parasol.
Son petit pied gonflait de seconde en seconde.
Ses cris fendaient le cœur à tout le monde.
C’était pitié de voir souffrir cet innocent.
Un médecin passant,
D’aventure,
S’approcha. (Il ne faisait pas sérieux tout nu.)
Se penchant sur le pauvre petit corps tordu :
– C’est une vive, il faut une voiture,
Dit-il, le pharmacien
Lui fera une piqûre.
Moi, maintenant, je ne puis rien.
Il ajouta : – Hélas ! Jusqu’à l’autre marée,
Le pauvre petit va souffrir beaucoup.
Prises de panique à ce coup
Les mères affolées groupèrent leur troupeau.
Si un monstre marin était sorti de l’eau
Il ne les eût pas étonnées.
– C’est trop injuste, disaient-elles ;
Juste à la fin de la journée !
– La sale bête qu’on ne voit même pas !
– Il jouait, Madame, à deux pas
Avec sa petite pelle.
Il faisait des petits pâtés, bien gentiment !
– Pourquoi, mon dieu, pourquoi faut-il donc toujours craindre,
Lorsque l’on a des enfants ?
– Il faut se plaindre,
Dit un vieillard, au Syndicat d’Initiative.
Ils demandent assez d’argent.
Ils doivent protéger les gens !
– Il faut bien que chacun vive,
Dit la vive
Qui avait piqué l’enfant.
Un enfant criait sur la plage
Il se tordait sur le sol.
On accourut du voisinage
On l’emporta hurlant, au prochain parasol.
Son petit pied gonflait de seconde en seconde.
Ses cris fendaient le cœur à tout le monde.
C’était pitié de voir souffrir cet innocent.
Un médecin passant,
D’aventure,
S’approcha. (Il ne faisait pas sérieux tout nu.)
Se penchant sur le pauvre petit corps tordu :
– C’est une vive, il faut une voiture,
Dit-il, le pharmacien
Lui fera une piqûre.
Moi, maintenant, je ne puis rien.
Il ajouta : – Hélas ! Jusqu’à l’autre marée,
Le pauvre petit va souffrir beaucoup.
Prises de panique à ce coup
Les mères affolées groupèrent leur troupeau.
Si un monstre marin était sorti de l’eau
Il ne les eût pas étonnées.
– C’est trop injuste, disaient-elles ;
Juste à la fin de la journée !
– La sale bête qu’on ne voit même pas !
– Il jouait, Madame, à deux pas
Avec sa petite pelle.
Il faisait des petits pâtés, bien gentiment !
– Pourquoi, mon dieu, pourquoi faut-il donc toujours craindre,
Lorsque l’on a des enfants ?
– Il faut se plaindre,
Dit un vieillard, au Syndicat d’Initiative.
Ils demandent assez d’argent.
Ils doivent protéger les gens !
– Il faut bien que chacun vive,
Dit la vive
Qui avait piqué l’enfant.
Jean Anouilh

Ni une, ni deux, je repars avec ma vive sous le bras. Et que fait on d'un poisson que l'on connaît à peine, à qui 'lon vient juste d'être présenté ? On le cuisine meunière pardi ! Vapeur, cela aurait été trop triste... Et c'est une façon si rare chez moi, profitons de la simplicité de cette recette...
Ingrédients (2 adultes, 2 fillettes)
- 1 vive
- 1 cuillère à soupe de farine
- 10 grammes de beurre
- 1 peu d'huile d'olive
- jus de citron
pour le riz aux palourdes
- 200 grammes de palourdes
- 100 grammes de riz basmati
- 1 gousse d'ail
- persil
- sel, poivre

Préparation
Cuire le riz et réserver. Faire ouvrir les palourdes avec une gousse d'ail émincée. Décoquiller et réserver.
Fariner la vive et la poêler dans le mélange huile/beurre bien chaud (ou mieux, du beurre clarifié, qui ne brûle pas).
Tourner la vive au bout de 4 minutes, cuire encore 2 à 3 minutes, citronner.
Mélanger le riz, les palourdes et le persil ciselé. Servir le poisson et le riz aux palourdes aussitôt !
