Le chocolat est un aliment soumis à une réglementation extrêmement précise et qui lui est spécifique ; elle définit ainsi les différentes formes de cacao (fèves, beurre de cacao, cacao en poudre…), établit la teneur en cacao et en sucre pour 13 catégories de chocolat (chocolat noir, au lait, fourré, etc…), précise les autres ingrédients qu’il est possible d’ajouter et fixe les règles d’étiquetage.
Sont interdites les additions de graisses animales, de farine et d’amidon, ainsi que l’usage d’arômes imitant la saveur du chocolat ou du lait. Hélas, depuis quelques années, les industriels ont été autorisés par la législation européenne à ajouter des matières grasses végétales autres que le beurre de cacao, à hauteur de 5 % du poids total du produit. Un choix dénoncé devant les médias mais approuvé devant le Parlement par le gouvernement français, comme trop souvent.
Cette mesure fait le jeu des industriels anglo-saxons à la recherche d’une baisse de leur coût de production sur un marché global européen estimé à plus de 36 milliards d’euros. Car, le beurre de karité est dix fois moins cher et l’huile de palme trente fois moins chère que le beurre de cacao ! Grande perdante de cette bataille du chocolat, la qualité du « chocolat ». Quant au consommateur, une fois de plus dindon de la farce, il aura grande peine à démêler ce qui est un chocolat de ce qui ne l’est pas !
Osons privilégier le savoir-faire artisanal de nos maîtres chocolatiers et des entreprises françaises qui refusent toujours l’emploi de MGV (matières grasses végétales) ; rejetons sans appel les produits chocolatés des multinationales chocolatières qui usent et abusent des substances incriminées. Gage de qualité, l’appellation « chocolat pur beurre de cacao » seule guidera les amateurs vers le vrai bon chocolat…
