6 février 2007
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07:19
Vous avez découvert ses rognons, laissez-moi vous parler de LUI, quand il se met en cuisine. Beaucoup d'hommes se reconnaîtront sans doute, et nombre de femmes reconnaîtront le leur...
Concentration et calme s'emparent de LUI aussitôt, pénétré de l'idée qu'IL va (chef d')oeuvrer. IL s'enferme pour échapper au regard féminin et ne pas être dérangé par les minettes. En reclus, IL se penche sur son livre de cuisine qu'IL suivra à la lettre, sans déroger à l'ingrédient introuvable en cette saison ou aux ustensiles nécessaires à la réussite de sa recette ! Le plan de travail doit être à sa mesure : place, place ! Place nette qui plus est ! Mais le sera-t-elle encore après ?
IL pèse tout, au gramme près, minute tout, à la seconde près et surveille ses feux de cuisson avec une attention de tous les instants. L'oeil vif, la main leste et les doigts agiles courent sur le "piano", ajustant les harmonies culinaires comme des notes de musique...
Quoi ? cela bouillonne un peu trop ? Cela chuchote depuis un peu trop longtemps ? Cela grille un peu trop vite ? Branle-bas de combat ! Tout le monde sur le pont, IL se précipite sur le torchon et les maniques, soulève les couvercles, vérifie la texture d'une sauce, la tenue d'une viande d'un regard inquiet.
Un stress de sportif LE pousse durant la totalité de sa prestation. Et comme IL tient à rester de maître d'oeuvre de A à Z, impossible de venir LUI prêter main forte ! Au contraire, dès que la porte s'ouvre, IL s'agace, se hérisse, suinte l'énervement, crispe ses mains moites et nous ordonne de sortir... Que faire sinon obtempérer ?
De temps à autre fuse un râle ou un juron, atténué par le crépitement de l'huile ou le ronronnement du four.
Puis vient le temps du service... Plus à son aise, IL apporte fièrement sa création, attend notre approbation voire nos applaudissements. IL prend ses filles à témoins : "Est-ce que Papa cuisine aussi bien que Maman ?" ou plus exactement "N'est-ce pas que Papa cuisine aussi bien que Maman ?". Il est souvent content de LUI, à peine critique et consensuel avec LUI-même !! Toujours beaucoup moins sévère qu'avec moi...
ET quand IL est un peu moins sûr de LUI, IL met l'humour au service de sa cuisine : "Enfin de la vraie gastronomie dans cette famille !"
Petite liste de SES essais (je ne cite ici ni les omelettes, ni les pâtes) : terrine de lapin à l'estragon, rognons à la moutarde, petits farcis (farcis avec beaucoup de chair à saucisse et peu de légumes, chez moi c'est l'inverse !), coquille St Jacques à la crème, pomme de terre sautées, escalope de veau et poisson panés, boeuf en daube, brochettes de boeuf, rôti de boeuf, de porc et de toute bête pouvant être rôtie ! Vous remarquerez, pas de sucré, surtout de la viande, et plutôt de la rouge, saignante, rosée !!
A noter : parfois nous faisons la cuisine ensemble, alors c'est un peu la foire d'empoigne. "Tu as pris le poivre", "Où est l'huile d'olive ?", "Décales-toi, tu me gênes"... Mais finalement nous formons plutôt un bon tandem, complémentaire, en cuisine comme pour le reste !
Concentration et calme s'emparent de LUI aussitôt, pénétré de l'idée qu'IL va (chef d')oeuvrer. IL s'enferme pour échapper au regard féminin et ne pas être dérangé par les minettes. En reclus, IL se penche sur son livre de cuisine qu'IL suivra à la lettre, sans déroger à l'ingrédient introuvable en cette saison ou aux ustensiles nécessaires à la réussite de sa recette ! Le plan de travail doit être à sa mesure : place, place ! Place nette qui plus est ! Mais le sera-t-elle encore après ?
IL pèse tout, au gramme près, minute tout, à la seconde près et surveille ses feux de cuisson avec une attention de tous les instants. L'oeil vif, la main leste et les doigts agiles courent sur le "piano", ajustant les harmonies culinaires comme des notes de musique...
Quoi ? cela bouillonne un peu trop ? Cela chuchote depuis un peu trop longtemps ? Cela grille un peu trop vite ? Branle-bas de combat ! Tout le monde sur le pont, IL se précipite sur le torchon et les maniques, soulève les couvercles, vérifie la texture d'une sauce, la tenue d'une viande d'un regard inquiet.
Un stress de sportif LE pousse durant la totalité de sa prestation. Et comme IL tient à rester de maître d'oeuvre de A à Z, impossible de venir LUI prêter main forte ! Au contraire, dès que la porte s'ouvre, IL s'agace, se hérisse, suinte l'énervement, crispe ses mains moites et nous ordonne de sortir... Que faire sinon obtempérer ?
De temps à autre fuse un râle ou un juron, atténué par le crépitement de l'huile ou le ronronnement du four.
Puis vient le temps du service... Plus à son aise, IL apporte fièrement sa création, attend notre approbation voire nos applaudissements. IL prend ses filles à témoins : "Est-ce que Papa cuisine aussi bien que Maman ?" ou plus exactement "N'est-ce pas que Papa cuisine aussi bien que Maman ?". Il est souvent content de LUI, à peine critique et consensuel avec LUI-même !! Toujours beaucoup moins sévère qu'avec moi...
ET quand IL est un peu moins sûr de LUI, IL met l'humour au service de sa cuisine : "Enfin de la vraie gastronomie dans cette famille !"
Petite liste de SES essais (je ne cite ici ni les omelettes, ni les pâtes) : terrine de lapin à l'estragon, rognons à la moutarde, petits farcis (farcis avec beaucoup de chair à saucisse et peu de légumes, chez moi c'est l'inverse !), coquille St Jacques à la crème, pomme de terre sautées, escalope de veau et poisson panés, boeuf en daube, brochettes de boeuf, rôti de boeuf, de porc et de toute bête pouvant être rôtie ! Vous remarquerez, pas de sucré, surtout de la viande, et plutôt de la rouge, saignante, rosée !!
A noter : parfois nous faisons la cuisine ensemble, alors c'est un peu la foire d'empoigne. "Tu as pris le poivre", "Où est l'huile d'olive ?", "Décales-toi, tu me gênes"... Mais finalement nous formons plutôt un bon tandem, complémentaire, en cuisine comme pour le reste !