L'agriculture biologique est avant tout destinée à protéger l'environnement de ses multiples pollutions mais quel atout pour notre santé ? Y a t-il des études qui prouvent scientifiquement que le bio, c'est bon pour la santé ?
En l'espèce, la rapport de l'Afssa, déjà vieux de 7 ans, montrait que si globalement, les nutriments apportés par l'alimentation et non bio étaient équivalents, les risques de contamination par les métaux lourds ne le sont pas.
Il y a globalement moins d'eau, moins de nitrates et plus de polyphénols dans les fruits et légumes bio.
Pour compenser, il suffirait de manger plus de légumes et fruits, y compris non bio.
Et trouver de telles études n'est pas chose aisée... Encore les lobbies de l'industrie agro-alimentaire et des semenciers, comme pour le cas "OGM". Mais quid du risque santitaire ?
Car a contrario, une alimentation "riche" en pesticides peut, elle, avoir des conséquences sur la santé. Et l’agriculture contemporaine - non bio - est une grande utilisatrice de produits de synthèse (et rappelons que la France est la plus grande consommatrice de pesticides), dont certains sont des cancérigènes certains ou probables, et d’autres sont considérés comme de perturbateurs endocriniens ou comme des neurotoxiques par l’Union Européenne et/ou par des agences nationales et internationales. Le Centre international sur le cancer a classé cancérigènes une vingtaine de pesticides, parmi lesquels l’arsenic, le DDT, le captafol ou le dibromure d’éthylène.
C'est l'OPECST (Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques) qui devait plancher sur les risques sanitaires des pesticides. En gros, on sait qu'on ne sait pas, ou on ne sait pas trop ce qu'on sait... «Les effets sanitaires des intoxications aigües sont bien connus. En revanche, il est très difficile d’établir des relations de cause à effet pour les intoxications chroniques», confirme le sénateur Etienne, professeur de rhumatologie dans le civil (source Journal de l'Environnement). Balivernes, plusieurs études ont été menées, notamment à l'étranger, qui prouvent une corrélation entre des maladies immuno-déficientes et des expositions directes aux pesticides les premiers touchés étant les agriculteurs eux-mêmes, ainsi que leurs familles. Les enfants sont en particulier touchés. Mais quid des "contaminations" indirectes, via la nourriture non bio ? Et quid aussi des abeilles ? Car combien de temps tiendrions-nous sans elles ?
Une des dernières études en date vient de prouver que les enfants qui absorbent plus certains pesticides "organosphosphorés" (ceux qui détruisent le système nerveux de parasites), développeraient davantage de troubles de l'attention, voire de l'hyperactivité (étude parue dans le journal de recherche Pediatrics).
Ces pesticides se trouvent sur les fruits et légumes traités (attention aux jus de fruits non bio, on n'y pense jamais assez !), dans des pesticides domestiques (utilisés à la maison ou au jardin), mais aussi dans certains produits cosmétiques et mêmes certaines lotions anti-poux !
NB une précédente étude avait mis en lumière un lien entre pesticides et maladie de Parkinson...
Dans le Vaucluse, les vignerons et agriculteurs sont de plus en plus nombreux à se convertir dans le bio, à suivre pour voir si tout ce bio est vraiment bio... et bon ! Bon pour la santé et bon au goût.