Spécialité pâtissière à base de pomme cuites*, confites ou flambées, enfermées dans une pâte très fine et friable et arrosée d'Armagnac à sa sortie du four, elle est dite "croustade" dans le Gers, "tourtière" dans le Béarn ou encore "pastis gascon".
Aujourd'hui encore, les femmes de chaque village préparent ce dessert festif en étalant la pâte sur de grandes tables couvertes d'un drap, en l'étirant le plus finement possible jusqu'à la transparence, ainsi que les italiennes et autrichiennes avec la pâte à Strudel. Désormais beurrée, elle était jadis préparée plus souvent à la graisse d'oie. Mais il ne s'agit pas d'un feuilletage, la pâte (farine, eau, sel) n'est pas repliée sur elle même, elle est juste étirée, et couverte d'un filet de matière grasse, notamment pour ne pas se dessécher en cours de manipulation et saupoudrée de sucre en fin de préparation. On l'arrose d'Armagnac, selon la coutume gersoise, à la sortie du four. A défaut de la pâte originale, on peut lui substituer de la pâte filo...
La tourtière se fête en maints endroits, comme à Penne d'Agennais par exemple...
A ne pas confondre avec le pastis landais à mi chemin entre une grosse brioche et un gâteau à pâte assez dense, que l'on consommait jadis durant les repas en guise de pain, les jours de fête.
Pour voir faire le pastis gascon par Cyril Lignac et Mercotte, voici la vidéo tirée du Meilleur pâtissier sur M6 (on devrait censurer les candidats !) :