Dans la région de Kampot au Cambodge, des "fermes poivrières" cultivent des baies de "vrai" poivre aromatique vert, noir, rouge ou blanc. A l'origine cultivées en milieu naturel, les lianes de piper nigrum s'entouraient autour des arbres. Elles sont bouturées et grandissent aujourd'hui majoritairement dans des exploitations, croissant sur les tuteurs installés sur des terre plein, afin de faciliter l'écoulement des eaux de pluies.A ne pas confondre avec celui du Penja au Cameroun, Gérard Vives a dénommé ce poivre blanc du Cambodge "poivre des oiseaux", nom poétique qui correspond à une habitude gourmande des volatiles qui survolent les poivriers : "les oiseaux picorent les grains les plus murs sur les lianes, ingèrent le péricarpe et rejettent le noyau, naturellement transformé en poivre blanc. Le plus difficile est alors de rechercher ces grains, disséminés aux alentours de la plantation, pour les laver et les sécher" explique le spécialiste ès-poivres. C'est ce qui fait du reste, en grande partie, la rareté de ce poivre. Au comptoir des poivres, vous trouverez ainsi un poivre millésimé vendu dans un tube numéroté, car la récolte est en quantité limitée !
Ce poivre d'exception est très aromatique mais d'une grande finesse, un peu sauvages, les fragrances dévoilent des notes d'agrumes qui feront merveille sur des chairs blanches, notamment de la mer, mais aussi sur des mets fruités... ; ce poivre blanc est également réputé au Cambodge pour ses vertus aphrodisiaques.
Pour trouver ce "poivre des oiseaux" du Cambodge de Gérard Vives, cliquez ici.