La Souabe est une région d'Allemagne qui s'étale du Jura souabe, une chaîne montagneuse située à l'est de la forêt noire entre danube et Rhin, au Bade-Würtemberg (Stuttgart) vers le Nord et jusqu'à l'ouest de la Bavière, avec le district de Schwaben (officiellement rattaché à cette dernière depuis Napoléon 1er). Le nom de souabe est dérivé d'un peuple ancien celto-germanique, les Suèves. Le dialecte souabe se caractérise par des termes spécifiques et un accent très particulier que d'autres allemands ont même parfois du mal à comprendre ! Ainsi, on dit plutôt "le" au lieu du diminutif "chen" (Mädle pour Mädchen), et on prononce "isch" au lieu de "ist" (es isch, et non es ist), et de nombreux mots sont incompréhensibles pour de non souabes (je n'ai retenu que Traübele, qui se traduirait par petits raisins, mais qui signifie Johannisbeere, soit groseille !). Difficile donc de comprendre die schwäbische Sprache !
Cette parenthèse d'introduction refermée, je vous emmène à Ludwigburg, la grande ville la plus proche de Kirchheim am Neckar, petite ville jumelée avec Piolenc...
La ville de Ludwigsburg a été bâtie autour du château construit entre 1700/1730 à la demande du Duc Eberhard-Louis de Wurtemberg. ce dernier souhaitait à la fois un pavillon de chasse et un palais pour y abriter ses amours... Le Château de style baroque y est construit en plusieurs phases et plusieurs bâtiments : Ludwigsburg (ci-dessus), Favorite (à droite) et Monrepos ; le français était alors très en vogue et très chic !
Le Château abrite encore une manufacture de porcelaine de toute beauté, créée en 1758, avec une boutique alléchante. Entre très classique vaisselle ornementée de fleurs et beaucoup plus sobre et moderne, il y a un large choix, qui devient plus accessible une fois par an, lors d'une vente à prix attractif générant une file d'attente de plusieurs centaines de mètres !
Restons en extérieur, dans le jardin à la française récemment aménagé comme un "jardin des contes" et façon "Dinotopia", avec une très belle et vivante exposition de courges : mise en scène ludique et décorative, découverte de variétés de courges, dégustation de courges (Kürbis), crues et cuites, de graines (Kerne) grillées et épicées, façon "chouchous", un délice !
NB l'événement abritait un concours européen de la plus grosse courge (plus de 700 kilos), mais voici déjà la lauréate du concours régional, en Bade-Würtemberg : 347 kilos.
Les dinosaures sont parés de couleurs, décorés de courges...Celles qui deviennent grenouille, oiseau ou serpent...
Les sculptées, monstrueuses... Des courges sculptées plus rigolotes qu'effrayantes
D'autres encore sculptées et garnies de "courges-souris" mignonnes comme tout...
Au-delà du divertissement, l'eposition présente de façon très pédagogique différentes variétés, expliquaant les éléments botaniques, diététiques et culinaires ; certaines sont même à vendre.
En voici quelques-unes comme la courge muscade de Provence, avec ici de petits exemplaires
La mesa queen, variété américaine à la robe sombre mais à la chair claire, couleur crème La peak-a-boo, petite variété américaine également au nom évocateur...
La très décorative Black little d'origine japonaise (Futsu Kurokawa), à la saveur douce de noisette.
Les potimarrons (je le rappelle, d'origine japonaise : ce sont les courges d'Hokkaido), qui existent en rouge (le plus courant), mais aussi en vert et en bleu.
La Delicata italienne et des courges-turbans bleues hongroises (la Hongrie offre de nombreuses variétés de cette couleur...).
La sombre Pottkin, variété de courge musquée
La "Mandarin" (en fait, Jack be little) de couleur orange et le très blanc Gooligan.
La courge cushaw jaune (et un peu galeuse...), est décorative mais comestible.
Parmi les miniatures, la "pomme d'or" et le patidou (sweet dumpling), à la saveur un peu sucrée, toute douce...
Ce sont les deux variétés que j'ai achetées, histoire de ne pas trop me charger au retour.