La règle de base pour les poissons est le vin blanc, le rouge tannique faisant apparaître des notes ferreuses désagréables à la dégustation. Pour le turbot, ce poisson noble a chair immaculée, il faut un vin blanc sec mais pas trop, avec de la rondeur, de l’amplitude. Les grands Bourgogne blancs sont des partenaires privilégiés, choisissez au gré de votre cave un Meursault, un Puligny Montrachet, un grand cru de Chablis…, surtout si vous accompagnez le turbot d’un beurre blanc ou d’une sauce crémeuse. Toutefois, selon l’accompagnement, vous pourrez orienter votre choix sur une autre région : avec une sauce plutôt acidulée, à l’oseille par exemple, ou avec un jus et un accompagnement iodé, on peut s’autoriser un blanc de Loire ; avec du piment d’Espelette, une association de jambon basque, vous opterez pour un Irouléguy blanc ; avec une garniture de truffe ou de parmesan, certains blancs de Chateauneuf-du-Pape peuvent être magnifiques (attention toutefois à cette appellation, très « changeante »…). Plus de fruit comme l’orange, des raisins secs, des fruits exotiques pourront nécessiter un mariage avec un vin « moelleux » du bordelais ou d’Alsace, tel un Pinot gris, voire carrément une vendange tardive. N’oublions pas le Champagne, soit un Blanc de blancs soit un millésimé, partenaire festif du turbot, notamment sur une sauce au vin jaune ou au Champagne !
Sur une sauce au vin rouge et une recette plus « corsée » en goût, mieux vaut oublier le vin rouge peu tannique possible sur d’autres poissons, et privilégier un Pouilly fumé ou encore un Savennières, pour mettre en valeur la chair de ce poisson magnifique.