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Nous étions deux ce midi-là, dans le soleil inattendu d'un début février, appareil-photo en main et regard admiratif sur l'architecture du Grand Palais, telles deux touristes anonymes. C'est devant cette satue que nous nous sommes retrouvées, elle et moi, en route vers le restaurant Mini Palais installé au sein du Grand Palais, le prestigieux musée parisien. Mis en place par Eric Fréchon, le chef du Bristol a installé son ancien second Pascal d'Aboville aux commandes, désormais chef exécutif du Mini Palais.
En route vers cette table où elle avait réservé pour midi pile, première partie de service. Plutôt bien, nous étions les premières, de quoi nous mettre à notre aise, prendre quelques photos des lieux, un mobilier et un décor sobre dans les teintes beige/marron sur lequel se détache quelques éléments en plâtre, reproduction de statuaire grecque. Par correction, je demande toujours si les photos sont autorisées. M'en aura-t-elle voulu de cette franchise ? Car quelques minutes plus tard, le manager des lieux revient en nous répondant par la négative ; la seule photo que vous aurez du restaurant sera celle de son entrée majestueuse, face au Pont Alexandre III :
Passons sur notre déception première ; après tout, l'endroit n'était que prétexte à une belle rencontre... Une coupe de Champagne Deutz et une gougère d'anthologie plus tard (et du beurre Bordier tartiné), tout va bien ! Elle choisit le plat et le dessert, je préfère l'entrée et le plat. Pour l'un comme pour l'autre, ils nous en a coûté 28 euros chacune, plutôt bon rapport qualité-prix dans le coin ! Vous y trouverez une cuisine de marché sans chichi, à base de produits de saison, à mi chemin entre bistrot et gastro...
J'ai donc commencé par une terrine de boudin noir, très fine et bien relevée (signée Philippe Camdeborde ?). Puis nous avons dégusté un sandre à la juste saveur de poisson de rivière (pas trop puissant...) et parfaitement cuit, avec une sauce au vin rouge subtile, le tout accompagné d'un Pouilly fumé, bien en accord. Le dessert était décliné sur le mode pistache-cacao, pas mal aussi. Nous avons lorgné aussi du côté du baba au rhum géant que je me serais bien vue prendre finalement... A priori, mieux vaut réserver mais après une expo, c'est chouette de trouver le Mini Palais à deux pas ! Pour en savoir plus, cliquez ici.
Les tables des musées ont le vent en poupe depuis un moment déjà, que ce soient de vrais restaurants où l'on déjeune, ou juste des salons de thé. J'ai un faible pour celui très chouette du musée Jacquemart-André, dont j'adore la déco. On mange japonais/fusion dans un décor art moderne au Tokyo eat, restaurant du Palais de Tokyo (qui accueille par ailleurs le Nomyia, où j'aimerais bien aller...), il y a aussi le Saut du Loup (la terrasse surtout) du Musée des Arts Décoratifs ou encore le Georges à Beaubourg.
Et pour la vue, les Ombres du Musée du Quai Branly et bien sûr, les restaurants de la Tour Eiffel, le fameux Jules Verne ou le 58 (emmenez-y vos enfants !). Le prochain ? Le très attendu restaurant de l'Opéra Garnier, dont on ignore le nom du chef, mais ce ne sera pas Nicolas Le Bec (dommage) ; l'ouverture est espérée pour l'été, j'espère bien y aller après la visite du musée avec ma fille aînée, danseuse classique passionnée !