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Personne n'a échappé aux 50 nuances de Grey, livres et film sont plus que d'actualité aujourd'hui, et à l'approche de la Saint Valentin, pas vrai Valérie ? Roman à l'eau de rose un peu épicé, il n'a que peu de rapport avec l'univers du marquis de Sade...
Je vous invite à découvrir la cuisine sous un autre oeil, plus audacieux, où se mêlent bondage, fouet et autres instruments empruntés à l'univers BDSM (traduisez Bondage et Discipline, Sadisme et Masochisme).
Bondage*
Pour le rôti de boeuf (agneau, porc, poulet...) choisir une ficelle spécifique (pas la ficelle bleue de Bridget Jones !) et le ficeler, dans une séance de bondage où le doigté et la technique sont essentiels, bien serrer les liens pour un rendu esthétique impeccable. L'accent british en sus !
*Le bondage est une technique d'origine japonaise inspirée d'une méthode répressive ancestrale, le shibari des coupables, zainin shibari. Cette pratique érotique consiste à lier son partenaire, traditionnellement à l'aide de cordes.
Fouet
Pour la crème (ou les oeufs en neige), vous utiliserez un batteur ou un fouet à main, plus sensuel mais aussi plus physique, auquel vous imprimerez un geste répétitif, poignet souple, main alerte, l'objet de votre désir va monter doucement et sûrement, se raffermir et devenir très gourmande. La crème ainsi fouettée couvrira à volonté un gâteau, un dessert fruité ou glacé, ou encore se déguster dans d'autres circonstances... Toutefois en l'absence de fouet à main ou de robot, vous pouvez fouetter avec deux fourchettes, cela fonctionne très bien ! En cuisine comme en bdsm, le système D est l'ami du spécialiste comme de l'amateur !
Pinces et autres instruments de "sévice"
Je vous recommande d'avoir à votre disposition une pince à arêtes, indispensable pour ôter les arêtes des poissons dont vous aurez levé les filets, ainsi qu'une aiguille à brider (à défaut, une aiguille à tapisserie, à grand chas est tout à fait recommandable, système D toujours...). Ce sont deux incontournables de votre "panoplie"...
Plus facultatif, le pique-vite, redoutable pour piquer les pâtes à tarte entre autres (utilisé lors de cet atelier Valrhona) que l'on peut aussi remplacer par une roulette à patron (système D, encore).
Sensations brûlantes
Ca pique, ça brûle mais c'est bon ! Les piments sont les bienvenus mais il faut s'habituer graduellement à leur force, à leur brûlure et prévoir le réconfort, comme une caresse sur la langue, le lassi qui adoucit le feu du curry par exemple... Commencez par le piment d'Espelette qui n'est pas très fort, puis vous monterez en force avec un cayenne ou du piment oiseau, par exemple. Pour en savoir plus sur la force des piments, la sensation de brûlure et découvrir l'échelle de Scoville, c'est par là.
Froid et chaud
Le contraste en cuisine est un maître mot : craquant-fondant, ferme-tendre, chaud-froid... Ne vous en privez pas ! Comme les pratiques de la cire et de la glace, alterner les sensations de chaud et de froid sous la langue est un délice : une sauce chaude sur une glace, un affogato ou une omelette norvégienne, des fruits rôtis au coeur d'un dessert glacé, faites appel à votre imagination pour stimuler vos sensations gustatives et votre plaisir.
A ne pas confondre avec le chaud-froid de volaille...
Un peu plus d'érotisme culinaire ? Je vous recommande la lecture de ce billet sur la cuisine aphrodisiaque ; vous verrez ou reverrez les passages "gourmands" de 9 semaines et demi, film sans doute un peu daté, lirez Sex in the Kitchen (ici une interview de l'auteur, jeune femme séduisante qui confie vouloir soumettre Philippe Etchebest dans sa cuisine !), ou vous vous essaierez au nyotaimori ou nantaimori en couple ou à plusieurs, à vous de voir : ces pratiques très "goûtées" au japon consistent en la dégustation du repas sur le corps nu d'une femme ou d'un homme. Pour en savoir plus cliquez ici.