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En digest, quelques citations autour du Champagne :
"Le champagne, c'est le seul vin qui laisse la femme belle après boire" (attribué à Madame de Pompadour)
"En mondanités, le champagne est presque meilleur. Plus le contexte est hostile, plus il fait figure d'oasis c'est le résultat qu'on ne peut obtenir en buvant chez soi." (Amélie Nothomb, Pétronille)
"Le champagne, si on a le temps de l’écouter, fait le même bruit dans sa mousse et son verre que la mer sur le sable" (Max Jacob)
Après avoir présenté le Caviar de Neuvic, ici, et proposé un accord entre le caviar Réserve et un Champagne de Vignerons là, je vous propose un trio gourmand avec le caviar Signature : persil tubéreux, oeuf mollet, caviar. Sobre, simple, efficace. Si vous ne trouvez pas de persil tubéreux, je recommande le chou fleur qui se marie délicieusement avec le caviar aussi...
Ingrédients
- 1 ou 2 racines de persil tubéreux
- 2 oeufs
- 10 grammes de caviar iodé (ici Caviar de Neuvic Signature)
- QS lait
- sel, poivre blanc
Préparation
Cuire le persil tubéreux à l'eau salée. Mixer avec du lait pour adoucir (au goût) et poivrer légèrement.
Cuire les oeufs mollets, écaler. Déposer les jaunes sur la purée de persil tubéreux et déposer un peu de caviar. Servir aussitôt.
NB vous pouvez aussi pocher le jaune d'oeuf 1 minute dans l'eau bouillante, empapilloté dans un film alimentaire, ou dans l'huile d'olive comme ici.
En ces périodes de fêtes, on est parfois gâté... Ce billet met à l'honneur un producteur de caviar d'Aquitaine, caviar de Neuvic, et un Champagne de Vigneron, Champagne Aspasie, et les deux produits dont je vais parler m'ont été offerts. Deux très beaux cadeaux et de la meilleure qualité.
Le premier est un caviar de Neuvic "Réserve", du producteur présenté ici ; le second est un Champagne de Vignerons, groupement et marque collective de Champagne, partenaire de nombre de nos bons moments gourmands. C'est un mariage de coeur entre ces deux là. Un duo idéal.
Le caviar de Neuvic Réserve est une sélection et un affinage spécifiques, le grain est gras, fondant plus que craquant, la saveur est subtile, équilibrée, "beurrée". Un caviar complexe d'une grande finesse (le plus clair des deux sur la photo ci-dessous).
Le Champagne Aspasie "Cépage d'Antan" est une relative rareté puisqu'il utilise dans son assemblage un cépage ancien, à 40% (comme l'indique le nom de la cuvée) : l'arbanne, cépage qui apporte sa typicité à ce Champagne complexe et d'une grande finesse. Finesse de bulle, finesse de saveur... Beurré, notes légèrement florales en début de bouche, plus nettement sur l'agrume ensuite, la bouche est pleine, enrobée et tendue à la fois.
NB testé également avec le caviar de neuvic Signature, plus typé, iodé mais qui heurte la finesse du Champagne. A déguster plutôt avec un brut sans année, plus "classique", ou un extra-brut, peu ou non dosé.
Retour aujourd'hui sur un produit de saison, luxueux et festif, et sur une visite faite cet été sur le site de production et d'élevage d'esturgeon du Caviar de Neuvic, lors d'un périple en Périgord qui nous avait mené chez Benoît Cohen, chef talentueux du Relais de la Ganache...
Les visites se font régulièrement sur demande, par le spécialiste du site. De l'esturgeon au caviar, suivez le guide !
L'élevage a été créé par Laurent Deverlanges en 2011, à Neuvic en bordure de l'Isle, une rivière où l'on trouvait jadis l'esturgeon sturio à l'état sauvage. Sur 20 hectares bordés d'un côté par l'Isle, de l'autre par une autre rivière, le Vern, l'élevage se compose d'un système de bassins et de canaux qui organise la vie de l'esturgeon (variété baeri comme dans tout le bassin aquitain), sa naissance, sa croissance, jusqu'à la ponte des oeufs qui deviendront caviar.
Turbines et moteurs tournent en périphérie du domaine Huso* afin d'oxygèner les bassins et un système de recyclage de l'eau permet de conserver une eau saine : l'eau de l'Isle est pompée et distribuée dans les différents bassins. Puis, l'eau est traitée avant de retourner, en suivant les canaux, jusqu'à la rivière, bouclant le cycle de l'eau.
Particularité toutefois, les femelles séjournent en bassin d'eau claire juste avant l'extraction des oeufs, en quelque sorte un bassin d'affinage...
C'est dans cette nature où bruisse le murmure aqueux et le feuillage des chênes, où prolifère en prairie la menthe odorante, où gambadent chevaux et chèvres, poules et chiens, que sont élevés les esturgeons avec une patience et un soin infinis.
* huso est le nom latin de l'esturgeon.
Chaque année les poissons changent de bassin et sont pesés. A trois ans, les femelles sont séparés des mâles qui seront vendus à des pays consommateurs de chair d'esturgeon (une petite partie est valorisée en France, en restauration principalement).
La femelle doit attendre l'âge de 7 ans avant d'obtenir des oeufs à maturité. Cette durée avant d'obtenir les premiers oeufs justifie en partie le prix du caviar. Le poisson nécessite des soins spécifiques, pesées et échographies régulières afin de vérifier la maturité des oeufs. Et ce avec un minimum de manipulation de l'animal, fragile et craintif. Les esturgeons craignent encore le soleil et le bruit, ils restent généralement au fond de leur bassin, invisibles pour l'oeil du visiteur.
Toutefois, certains migrent régulièrement, des mâles uniquement, dans un bassin qui permet de les voir et de les nourrir (croquettes de chair de poisson). Quel animal étrange et fascinant, loniligne et gracieux ! Dépourvu d'écailles, c'est l'une des plus anciennes créatures (présent depuis 30 millions d'années). Ce bassin à vertu pédagogique accueille ainsi diverses espèces d'esturgeons à découvrir, voire à toucher pour les plus audacieux.
Après extraction, les grains précieux sont triés selon leur taille et leur couleur, lavés rapidement à l'eau claire, salé et conditionnés.
On trouve chez Caviar de Neuvic deux qualités de caviar : l'un craquant et fondant à la fois, assez iodé, typé, le Caviar Signature, l'autre plus clair, moelleux et plus "beurré", rond en bouche, délicat et complexe, le Caviar Réserve.
A noter, le caviar Signature existe en version "nano", (6 mini boîte de 10 grammes, pour les petites plaisirs...
L'on trouve également du beurre de caviar, à servir par exemple avec des oeufs à la coque sur des mouillettes, un délice ! Les rillettes d'esturgeon sont goûteuses, parfumées.
Le saviez-vous ? On déguste le caviar à l'aide d'une cuillère en corne, nacre ou porcelaine, le métal et l'argent risquant de dénaturer la saveur des oeufs...
Le Caviar de Neuvic est en vente sur Internet ici mais a ouvert boutique cet automne rue de l'Odéon à Paris.
Si vous êtes comme moi, il peut vous arriver d'utiliser sur le pouce un fond de pâte feuilletée pour des tartelettes sucrées ou salées improvisées. Parfois il reste des chutes, en général on glace au beurre et sucre, on passe au four et cela donne des petites choses croutillantes pour le goûter. Cette fois, j'ai recyclé le feuilletage avec un peu de passion curd sur ces cercles de pâte feuilletée et des fruits frais exotiques : mangue, litchee, kiwi.
L'art de recycler les restes... Pas vraiment besoin de recette, si ?
Ingrédients
- cercles de pâte feuilletée
- passion curd maison ou du commerce
- fruits au choix ici kiwi, litchee, mangue
Préparation
Enfourner les cercles de feuilletage 20 minutes environ à 190°C. Déposer un peu de curd dessus, accompagner de fruits frais, éventuellement de chantilly.
Après les agapes des derniers jours, continuons raffiné mais léger et gourmand avec de l'encornet au panais à l'orange. Des accords que j'aime beaucoup en trio ou deux à deux... Voici cette simplissime préparation.
Ingrédients
- 6 à 8 encornets (3 ou 4 "têtes" d'encornet par personne)
- 2 panais
- 1 orange
- huile d'olive
- piment d'Espelette
- sel
Préparation
Nettoyer et couper les encornets en lamelles.
Prélever des lamelles fines taillées à la mandoline dans les panais, blanchir à l'eau salée et arroser d'un peu d'huile d'olive et réserver au chaud. Cuire le reste à l'eau salée avec 1/4 cuillère à café de zeste d'orange. Mixer finement et réserver au chaud.
Sauter les encornets à l'huile d'olive avec un peu de zeste d'orange (environ 1/4 cuillère à café), déglacer avec 2 cuillères à soupe de jus d'orange. Poudrer de piment d'Espelette. Servir avec la purée et les lamelles de panais, Bon appétit !
Je vous souhaite un joyeux Noël, à vous et vos proches !
Le Dulcey de Valrhona, si toutefois vous ne conaissez pas, est un chocolat de couleur dorée, à la saveur biscuitée et lactée, Il est plutôt sucré et nécessite parfois d'être rehaussé d'un peu d'acidité ou d'amertume, voire de sel pour contrebalancer le sucre. Enrobées de cacao amer, des truffes au Dulcey s'avéraient une belle idée. Mais une plus belle idée encore était de l'enrober d'une couche craquante de copeaux de chocolat pour un contraste de textures en plus du contraste de saveurs. J'ai fait les deux versions, à 4 mains avec une des filles. Chaque version a son charme. Voici la recette des truffes craquantes au Dulcey.
D'autres truffes sur ce blog? Au chocolat au lait, lavande et fleur de sel, au chocolat blanc, pamplemousse et huile d'olive, ou encore une version vegan, sans PLV (sans lactose).
Ingrédients
- 240 grammes de chocolat Dulcey de Valrhona (vous pouvez en trouver chez Cook-shop)
- 100 grammes de crème liquide
- 30 grammes de beurre
- QS copeaux de chocolat, maison ou pas
Préparation
Faire bouillir la crème et verser sur le chocolat haché. Emulsionner le chocolat fondu et la crème, ajouter le beurre. Réserver au frais.
Former les truffes et rouler dans le cacao ou dans les copeaux de chocolat.
Le siège de Paris par les Prussiens à partir de septembre 1870 est de triste notoriété, surtout au plus froid de l'hiver 1870-1871 (-20°C). Quand les réserves furent épuisées (447 000 quintaux de farine, 25 000 œufs, 150 000 moutons, 2 000 porcs…), on mangea les chevaux, les ânes, puis les chiens, les chats et en dernière extrémité, les rats. En ces temps de disette, les parisiens se nourrissent d'un pain "ferry", pain noir composé de farine de froment, d'avoine et de riz.
En décembre 1870, après trois mois de siège, le rat coûtait 3 francs, un chat 10 francs, un œuf 2 francs et un boîte de sardines 5 francs. On pêcha aussi les poissons de la Seine, de la Marne et des lacs du bois de Boulogne. Dans les restaurants de luxe, on servit les animaux du zoo et du Jardin d’acclimatation. L'éléphant fut abattu et donné à manger aux blessés, et l'on servit de l'antilope à Victor Hugo qui ne digérait pas le cheval : "J'en mange pourtant. (...) j'ai mangé du cheval et déjà je songe à la selle."
Albert D.Vandam, un journaliste anglais présent durant tout le siège a évoqué ses expériences culinaires dans son livre Un anglais à Paris. "J’ai mangé de la chair d'éléphant, de loup, de casoars, de porc épic, d'ours, de kangourou, de rat, de chat, de cheval... C'est le propriétaire de la boucherie anglaise, M. debos qu'il n’était nullement anglais qui m'a procuré la plupart de ces viandes insolites. Il avait acheté presque tous les animaux du jardin zoologique à des prix astronomiques... Les éléphants avaient été cédé à M. debos pour 27.000 francs".
Le 25 décembre, on servit au Café Voisin le menu suivant.
Hors d'oeuvre : Beurre, Radis, Tête d'Ane Farcie, sardines
Potages : Purée de Haricots rouge aux Croûtons, Consommé d'Eléphant
Entrées : Goujons frits, le Chameau rôti à l'anglaise, Le Civet de Kangourou, Côtes d'Ours rôties sauce Poivrade
Rôts : Cuissot de Loup sauce Chevreuil, Le Chat flanqué de Rats Salade de cresson, La terrine d'Antilope aux truffes, Cèpes à la Bordelaise, Petits-Pois au Beurre
Entremets : Gâteau de riz aux Confitures ; Dessert : Fromage de Gruyère
Vins : Xérès, Latour Blanche 1861, Ch Palmer 1864, Mouton Rothschild 1846, Romanée Conti 1858, Bellenger frappé, Grand Porto 1827.
On dit que le maire du 3e arrondissement, Monsieur Bonvalet, pour fêter sa récente nomination, offrit un dîner de 20 convives le soir du réveillon du 31 décembre 1870, au restaurant Noël Peter’s, tenu par Mr Fraysse. Au menu, sardines, céleri, beurre et olives ; sajou (une sorte de singe) au vin de Bordeaux ; saumon à la Berzelius ; escalopes d’éléphant, sauce aux échalotes ; ours à la sauce Troussenel ; pommes et poires.
Le menu suivant a été trouvé par un collectionneur dans un livre sur la guerre de 1870, sans qu’on sache s’il s’agit d’un menu réel.
Croûtes au vin
Sardines à l’huile – harengs saurs
Civet de chat – bifteck de cheval – pâté de rat – Houilles (sic ?) au maigre
Gigot de chien
Riz au chocolat – Plum pudding – crêpes
Raisins secs – pain d’épices – gélatine framboisée
Vin à volonté
On est prié d’apporter son pain
sources : http://www.canalacademie.com/, Thiers de Georges Valance, bibliothèque nationale de Dijon