En ce dimanche, je vous invite à la découverte du design culinaire, un sujet à la fois ludique, gourmand, intellectuel, créatif et même scientifique ! Le thème est en effet parfois l'objet de réflexions très intéressantes, comme celle de Diane Bisson, professeur agrégée à l'École de design industriel (Université de Montréal). Cette dernière, sensibilisée au récyclage et aux déchets produits par notre société de consommation a eu l'idée de tranfomer les aliments en emballages, créant notamment le concept de l'assiette comestible. Elle a publié début 2010 un ouvrage intitulé Comestibles, l'aliment comme matériau. Un sujet auquel je suis sensible, pour l'avoir moi même testé, mais dans une perspective plus ludique qu'écologique (voir cette mousse de lait nomade ou ce bol à dévorer...
NB il n'existe pas une mais des définitions du design culinaire, je vous laisse vous faire votre propre opinion...
Contenants comestibles
Sur Internet, on trouve des blogs et sites riches, inspirants et passionnants, dont voici un florilège
Eatdesign, très chouette blog d'Elise Labide que j'ai découvert en début d'année ;
Julie Rothhahn (alias Julie HHH) et ses platines vinyles comestibles ;
Ilan Waiche (créateur pour Bonne Maman notamment), de jolies idées sur son site ;
Katia Gruijters, et son sandwiche/sac à main...
Sans oublier le génial ouvrage sur le pain signé Julien Madérou.
On trouve aussi bien sûr du "design Q" chez Cécile Cau, auteur du très intéressant blog So food so good et du livre Design clulinaire co-écrit avec Stéphane Bureaux, que l'on retrouve, lui, sur son site. Voici ce qu'il dit du design culinaire :
"Parce qu’il touche aux tripes, en appelle à la cervelle et convoque à sa table tous les sens, le design culinaire mérite que l’on s’y intéresse spécifiquement mais sans mésestimer la grande difficulté à faire ”bon“. En cela, c’est un design élémentaire, qui place le gustatif en juge de paix absolu. Pour autant, si l’implacable exigence de ce design est de donner du plaisir, cela n’est pas son seul but. Faire du design culinaire impose, en plus, de vouloir exprimer des intentions, des relations, des émotions. C’est donc une spécialité certes, mais comme le designer se nourrit aussi de transversalité, on ne doit pas nécessairement en faire une affaire de spécialiste : le design culinaire, c’est d’abord du design ! Enfin, il ne s’agit pas de se substituer aux professionnels des métiers de bouche, mais de s’ouvrir à une complémentarité faisant sens."
Autre grand nom du design culinaire en France, Marc Brétillot (voir son site) ; et suivre les événements organisés avec l'ESAD de Reims, comme cet automne, les "400 goûts"...