31 janvier 2010
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Le cochon
Grognon, mais familier comme si nous t'avions gardé ensemble, tu fourres le nez partout et tu marches autant avec lui qu'avec les pattes.
Tu caches sous des oreilles en feuilles de betterave tes petits yeux cassis.
Tu es ventru comme une groseille à maquereau.
Tu as de longs poils comme elle, comme elle la peau claire et une courte queue bouclée.
Et les méchants t'appellent: « Sale cochon! » Ils disent que, si rien ne te dégoûte, tu dégoûtes tout le monde et que tu n'aimes que l'eau de vaisselle grasse.
Mais ils te calomnient.
Qu'ils te débarbouillent et tu auras bonne mine.
Tu te négliges par leur faute.
Comme on fait ton lit, tu te couches, et la malpropreté n'est que ta seconde nature.
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Le cochon et les perles
Dès qu'on le lâche au pré, le cochon se met à manger et son groin ne quitte plus la terre.
Il ne choisit pas l'herbe fine. Il attaque la première venue et pousse au hasard, devant lui, comme un soc ou comme une taupe aveugle, son nez infatigable.
Il ne s'occupe que d'arrondir un ventre qui prend déjà la forme du saloir, et jamais il n'a souci du temps qu'il fait.
Qu'importe que ses soies aient failli s'allumer tout à l'heure au soleil de midi, et qu'importe maintenant que ce nuage lourd, gonflé de grêle, s'étale et crève sur le pré.
La pie, il est vrai, d'un vol automatique se sauve; les dindes se cachent dans la haie, et le poulain puéril s'abrite sous un chêne.
Mais le cochon reste où il mange.
Il ne perd pas une bouchée.
Il ne remue pas, avec moins d'aise, la queue. Tout criblé de grêlons, c'est à peine s'il grogne: - Encore leurs sales perles !
Un bel hommage signé Jules Renard...
Deux extraits trouvés ici
Et au passage, je vous rappelle que c'ets le dernier jour du spécial cochon de Fureur des Vivres !
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Littéraire et cinéphile
21 décembre 2009
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Littéraire et cinéphile
20 décembre 2009
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Un extrait vidéo du film Archimède le clochard, avec Jean Gabin dans le rôle titre et Bernard Blier qui lui donne la réplique dans cette scène... "tonique" !
Dernière nouvelle, un menu de Noël "économique" (moins de 5 euros par personne, pour 4) dans le journal de La Provence d'aujourd'hui, pour ceuss du Haut Vaucluse qui liront les pages du "pays bollénois" ! Mais je reviendrai dessus bien sûr, le temps de le scanner...
Plus un article "rigolo" pour envoyer des truffes dans l'Espace. Un habitant de Richerenches veut mettre au point un extrait de truffe à injecter dans les oeufs lyophilisés pour l'Agence spatiale européenne !
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Littéraire et cinéphile
2 novembre 2009
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Pour bien manger en Angleterre, vous devriez petit-déjeuner trois fois par jour.
Somerset Maugham
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Littéraire et cinéphile
27 juin 2009
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Than-Van Tran-Nhut est un auteur cosmopolite. Née au Vietnam, elle a quitté son pays natal pour les Etats-Unis puis la France où elle vit aujourd'hui. Ses romans étaient jusqu'à peu des polars écrits à 4 mains avec sa soeur Kim et se déroulaient dans le Vietnam du XVIIème siècle. Elle vient d'écrire, seule, le septième de la série des enquêtes du mandarin Tân. le Banquet de la Licorne, sorte de polar gourmand qui se déroule lors d'un grand banquet organisé à la demande du mandarin.
Elle vient aussi d'écrire un joli livre, le Palais du Mandarin, à mi chemin entre fiction et livre culinaire, c'est une "promenade" gourmande dans l'espace et le temps qui retrace des mets et riches produits du Vietnam "contemporain" jusque dans les cuisines impériales anciennes, avec quelques clin d'oeil à des gastronomies modernes et européennes découvertes par l'auteur... On y trouve des recettes raffinées, on s'y délecte de celle du bo bun, on y découvre l'humour de l'auteur, avec gourmandise.
A lire, pour les curieux de nature, amateurs d'exotisme et de cuisine asiatique !
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Littéraire et cinéphile
8 mai 2009
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La pulpeuse asperge, du latin "asperges", signifie goupillon, Dieu me pardonne. Chez nous, il y a des siècles que l'asperge a été introduite, et personne à ce jour n'a porté plainte. L'asperge donne le meilleur de son goût en compagnie d'oeufs brouillés. Elle anoblit les sauces blanches. La vulgarité de la vinaigrette ménagère l'insulte. Avant la disgracieuse invention du réfrigérateur, on conservait l'asperge fraîche pendant neuf mois, en l'enfermant dans la poudre de charbon de bois, après l'avoir enroulé dans un cornet de papier de soie. Il fallait bien prendre soin de lui cautériserpréalablement la section de la tige sur la plaque du four à bois de grand-mère. C'était moins pratique que le machin burger du maquereau Donald, mais il est payant parfois de savoir prendre son temps. Les tronches défaites du bâfreur hâtif et de l'éjaculateur précoce sont éloquentes à cet égard.
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18 avril 2009
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Oui, faisons lui fête !
Légume prudent,
C'est la note honnête
D'un festin ardent.
J'aime que sa tête
Croque sous la dent,
Pas trop cependant.
Énorme elle est bête.
Fluette, il lui faut
Plier ce défaut
Au rôle d'adjointe,
Et souffrir, mêlé
Au vert de sa pointe,
L'or de l'œuf brouillé.
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16 mars 2009
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Pour détendre l'atmosphère (ça rigole pas trop aujourd'hui chez Estèbe !), voici un extrait fameux des Barbouzes, avec une commande façon gros costaud de "Francis Lagneau (alias Lino Ventura), dit « Petit Marquis », dit « Chérubin », dit « Talon Rouge », dit « Falbala », dit « Belles Manières ». Il est également connu, dans certains milieux, sous le sobriquet de « Requiem », dit « Bazooka », dit « La Praline », dit « Belle Châtaigne ». C'est curieux comme les gens sont méchants."
Je vous laisse savourer...
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5 janvier 2009
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Arte diffuse demain (soir, seconde partie de soirée) Les miracles du cuisinier, une comédie romantique allemande dans laquelle "un chef cuisinier timide et une jeune femme mariée tissent des liens étroits et platoniques autour des plaisirs de la table". Quand passion amoureuse et gastronomie s'entremêlent... A voir ?
Pour en savoir plus, cliquez ici !
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26 novembre 2008
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20:33
J'crois bien que j'l'ai dans le dos
Une heure que j'fais l'poireau
Les cent pas sur la berge
Attendant cette asperge
Asperge, asperge
Déjà dix heures tout rond
A l'aiguille de mon oignon
Mon oignon
J'avais d'autres candidates
J'en ai gros sur la patate
Moi qui m'suis fait tout beau
Elle m'court sur l'haricot
Haricot, haricot
Mais si elle vient pas du tout
Demain, j'lui rentre dans le chou
Dans le Chou
On devait aller au théâtre
Balancer des tomates
Et après au ciné
On s'rait tapé un navet
Un navet, un navet
Si j'la vois, j'lui dirais tu
Peux être fière de toi, l'es-tu ?
L'es-tu ?
Si comme ça, j'vais solo
Dépenser mon artiche au
Café écluser au bar
Les pastis et les pinars,
Le pinards.
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