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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 08:16

Le barista est au café ce que le sommelier est au vin ; c'est un expert mêlant connaissance des produits, maîtrise du geste et excellence des recettes. Il connaît l’art de sélectionner les baies, vertes ou torréfiées, en grain ou moulues, il sélectionne les origines et crus de café et sait préparer expressos et boissons à base de café.

Cette profession est née en Italie : le mot italien signifie « barman » mais le terme a évolué en même temps que ce métier, tout du moins en France. Des formations spécifiques reconnues par la très officielle SCAE*, des concours de barista, des exhibitions… L’art de la préparation café a acquis ses lettres de noblesse tout en devenant une discipline « spectaculaire ».
NB le caféologue est davantage un théoricien, le bartender est l’expression « trendy » qui désigne le barman, tandis que le barista a cette double expertise théorique et gustative, voire « culinaire » du café.

Lors des concours de barista, les figures imposées sont souvent le meilleur expresso et le meilleur cappuccino, suivis du meilleur cocktail à base de café : place alors à la créativité et aux choix d’ingrédients inattendus ! Le champion 2011, Ludovic Loizon, l’a emporté avec un étonnant « cheese coffee pain d’épices », un cocktail à base de fromage frais acide type « philadelphia » mélangé avec un peu de crème, de lait sucré et aromatisé au pain d’épices.
Le latte art est spécifique au caffè latte (voir ci-dessous) : le lait mousseux dessine des motifs sur le café en utilisant les techniques de topping, painting ou verse libre.
Le coffee flair est une expression récente du service du café, inspirée du flair bartending ; il se caractérise par une manipulation spectaculaire des ingrédients, jonglage, latte art : un véritable show !

*La SCAE, Speciality Coffee Association of Europe, est un organisme international qui regroupe 30 pays ; chaque structure a pour objectif la valorisation des cafés de qualité, dits « cafés gourmets » (specialty coffee) ; la section française organise dans le cadre du SIRHA, les World Barista Championship, World Cuptaster’s Championship et World Latte Art Championship, dans un espace dédié, le Café Show.

 

Barista Hugues Feuillet - photo de Barista Bartender Solutions

Barista Hugues Feuillet - photo de Barista Bartender Solutions

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 07:06

Stéphan Perrotte est un confiturier d'exception, découvert indirectement un peu grâce à  Pascal Barbot, l'éditeur de l'Almanach insolite, l'ouvrage si créatif paru aux Editions Mine de Rien, puis de façon plus précise sur facebook. Quelques contacts et échanges plus loin, Stephan Perrotte m'a envoyé quelques confitures de sa production. Ce Meilleur Confiturier 2014 élabore des confitures haut de gamme préparées en chaudron de cuivre mais selon un processus de cuisson particulier et qui conserve la saveur du fruit, c'est là le secret de fabrication du confiturier ; elles sont garanties sans conservateur ni arôme articifiel.
Il offre une large gamme de spécialités fruitées, au choix : saveur classique, comme par exemple la délicieuse "Framboise Mekeer" médaille d'Argent au Concours Général Agricole de Paris en 2014 ; saveur exotique, telle l'Ananas à la vanille Bourbon et rhum vieux, ou la Mangue aux fruits de la passion ; saveur originales comme Pomme, jus de yuzu et sésame noir...
ces quatre confitures testées se caractérisent toutes par une incroyable fraîcheur en bouche ! Ne cherchez pas la saveur classique "confite" mais davantage celui du fruit frais conservé grâce à des cuisson douces et/ou courtes. Inutile de préciser que ces confitures là ne sont pas seulement destinées à la tartine ! 

 

Les confitures de Stéphan Perrotte : la fraîcheur du fruit !

Nous avons adoré la framboise à l'unanimité pour l'incomparable saveur du fruit. La confiture ananas a été très appréciée pour l'équilibre et la "tartinabilité", sa pointe de rhum et de vanille sont bien équilibrées, justement dosées. La mangue-passion recueille beaucoup de suffrages également en dépit des morceaux un peu fermes difficiles à manger au petit déjeuner. Qu'à cela ne tienne, déposons là sur un produit lacté ou une panna cotta, dans un dessert à l'assiette ou pour accompagner un magret de canard par exemple. La mangue y a pleinement la saveur de fruit frais, la même texture en bouche, avec la nervosité palpable et l'acidulé léger du fruit de la passion. Quant à pomme-yuzu, si Miss L n'a pas aimé (normal, elle n'aime pas le yuzu), j'ai beaucoup aimé son équilibre et sa fraîcheur également. C'est aussi un condiment très intéressant, je pense notamment à un chèvre frais et crémeux, celui du Rove par exemple...
Bref des confitures pour la cuisine, pas seulement pour la tartine !
NB Le confiturier prépare aussi des recettes sur mesure pour des chefs de cuisine, Yoann Conte, Thibault Ruggeri, Jean Sulpice...
Les confitures et autres spécialités fruitées de Stéphan Perrotte sont diponibles essentiellement sur sa boutique en ligne.


Je ne résiste pas au plaisir de reprendre une citation qui figure sur le site de Stéphan : comme disait Alexandre Vialatte « la confiture n’est bonne que s’il faut monter sur une chaise pour attraper le pot dans le placard » !

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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 07:40

Attention, ceci un billet spécial "viandard" ! Il y est question de maturation du boeuf : comme pour les fruits, il s'agit d'un procédé de développement par vieillissement, destiné à accroître les qualités organoleptiques d'un aliment, en l'occurrence la viande, et plus particulièrement le boeuf. On dit qu'on fait "rassir" la viande même si le terme très employé dans l'univers de la boucherie et de la restauration peut sembler peu appétissant au particulier, surtout s'il n'y connaît rien.

"La maturation c'est le goût !" dixit mon boucher François Murat (Boucherie du Comtat à Orange, Vaucluse). "La maturation désigne la période pendant laquelle les carcasses entières ou partielles de bœuf sont stockées dans des conditions optimales et contrôlées de température et d'humidité avant la préparation pour la vente au détail. La maturation permet aux fibres musculaires de se détendre et aux enzymes de détacher les protéines et de les transformer en acides aminés, en sucre et acides gras. C'est le rôle des acides aminés de donner la saveur à la viande*. L'évaporation de l'eau contenue dans les tissus de l'animal fait partie du processus, car les goûts et les sucs de la viande se concentrent. La maturation est à la fois à l'origine de la tendreté et de la saveur, un peu comme l'affinage l'est pour le fromage".
*le développement de ces acides aminés donneront naissance à l'umami de la viande (également présent dans le fromage, la tomate,.. et dans le vin).


François Murat a imaginé un procédé de maturation innovant, jamais vu jusqu'alors en ce qui me concerne, inspiré précisément d'une technique fromagère : le "cendrage" au charbon végétal, traditionnellement employé pour certains chèvres comme le Sainte-Maure de Touraine par exemple.

 

Maturation du boeuf. Et test du boeuf cendré !
Maturation du boeuf. Et test du boeuf cendré !

J'ai testé ce "boeuf cendré" qui offre une tendreté et une saveur très "pure". Il s'agissait d'un carré de bœuf de race normande maturé 5 semaines dans du charbon végétal purifié dans la cave à viande de la Boucherie du Comtat ; une sorte de réfrigérateur spécialisé pour la viande, dans lequel on peut régler et programmer une certaine hygrométrie, afin d'obtenir certaines maturations spéciales, comme ceux que l'on obtient pour le boeuf de Galice notamment quand il a cette note de beurre ou de foie gras et cette texture très fondante en bouche. Vous voyez ce que je veux dire ?
Bref, mon boucher est un passionné qui sait investir dans du matériel haut de gamme pour offrir à ses clients gourmets des viandes de qualité supérieure.

 

Maturation du boeuf. Et test du boeuf cendré !

Le charbon végétal a un pouvoir absorbant de l'humidité comme des bactéries ; il favorise la formation d'une "croûte" protectrice naturelle sur la viande tout en limitant la propagation de germes indésirables. Il agit donc de façon bénéfique sur la maturation de la viande, l'affinage se fait ensuite naturellement dans la cave a viande. François, mon boucher, explique que le carré de viande a été maturé 5 semaines mais qu'il aurait pu l'être beaucoup plus longtemps, jusqu'à 120 jours même. Plus on garde cette croûte cendrée, plus le developpement de micro-organismes de type Penicillium (fleur naturelle) sera importante, et ce sont eux précisément qui confèrent à la viande cette saveur extraordinaire.
Saveur et tendreté : si la qualité de viande est certes essentielle (comme l'est l'innocuité de l'abattage mais ceci est un autre débat), le savoir faire de l'artisan boucher l'est tout autant, c'est lui qui possède cette aptitude à préparer, transformer, maturer, tout comme le fromager-affineur. Il faut toutefois accepter de payer plus cher au poids puisque lors de la maturation, la viande perd de son eau à raison d'1% de son poids par jour ! Mais mieux vaut manger moins mais meilleur, n'est ce pas ?
NB en dehors de la photo signée, les deux autres sont de François Murat.

Maturation du boeuf. Et test du boeuf cendré !

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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 06:58

Parmi les friandises dénichées cet été, les praslines de Montargis figurent en bonne place. Cette très ancienne confiserie doit son nom au Comte de Plessis-Praslin, Maréchal et Pair de France, dont l'officier de bouche, Clément Jaluzot, aurait précisément créé cette friandise au XVIIème siècle : une amande grillée au sucre. Il s'installe bientôt à Montargis comme confiseur. Bien plus tard, Léon Mazet rachète la recette de la prasline et ouvre une confiserie à Montargis, puis très vite une boutique à Paris.

pralinesmazet.jpgLa prasline ou praline traditionnelle de Montargis est célèbre pour son croquant caramélisé, un procédé de fabrication inchangé depuis sa création, qui permet à la Maison Mazet de proclamer une recette originale et unique depuis 1636 ! Toutefois, la prasline "classique" s'est enrichie de 3 variétés gourmandes et parfumées originales : caramel salé, orange-girofle, yuzu. Je n'ai pas testé la seconde, j'ai moyennement apprécié la première à laquelle je reconnais pourtant un caractère addictif ; la variété yuzu vaut par sa note poivrée (poivre masthota, origine rare et très aromatique) plus que l'agrume lui-même. Un citron vert, frais en bouche, pourrait aussi peut-être bien fonctionner...
Pour en savoir plus sur les praslines et les autres confiseries de la maison Mazet, cliquer ici.

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 06:59

logo_stg-copie-1.jpgLa spécialité traditionnelle garantie (STG) protège une recette traditionnelle. Ce label européen créé en 1992 (ça ne date pas d'hier !) ne valorise pas une origine mais une composition ou un mode de production traditionnel. Une fois la STG enregistrée, tous les producteurs de l’Union européenne ou même d’un pays tiers, peuvent produire la STG et utiliser le nom de la STG dans la mesure où ils respectent le cahier des charges. Un peu compliqué, voilà un label qui s'ajoute à une panoplie nationale et européenne déjà dense...
Les moules de bouchot sont le tout premier produit français officiellement défini comme STG au niveau européen, et ce en date très récente du 7 mai 2013 (soit plus de 10 ans après la création de ce label !). L'échalote française devrait être le second produit à bénéficier de cette STG. Un seul en France, mais dans les autres pays, on en dénombre 37, dont la mozzarella italienne, le jambon Serrano en Espagne, la dinde fermière au Royaume-Uni...

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 15:01

Couleur café, que j'aime ta couleur café ! C'est le thème noir et amer de ce mois d'octobre sur Fureur des Vivres, vous y saurez tout ou pas loin, sur le café ! Pour ma part, je me suis penchée avec beaucoup d'intérêt sur l'art du barista, le "sommelier" du café, ainsi que sur les pinrcipales recettes de café à l'italienne : espresso, cappuccino, caffè latte, machiato, mocha etc... L'article est ici, avec une chouette vidéo de latte art !

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20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 14:57

Située à deux pas du centre-ville du "vieux" Bollène, au nord du Vaucluse, Torref'in est une torréfacttion installée depuis une vingtaine d'années. Sa créatrice, Marlène Truchet, est une jeune femme passionnée, dynamique et amoureuse de ce grain vert qui brûlé, prendra des parfums de "grillé", totalement irrésistibles ! Passez à côté de la boutique et vous serez instantanément happé à l'intérieur ! Une dizaine d'origines de cafés, dont quelques crus qui "tournent" régulièrement, au grand plaisir des amateurs de café, on y trouve également des thés, notamment parfumés, ainsi que des cafetières, théières, machines à expresso automatique, tasses etc... Et encore des gourmandises home-made (son père est un ancien pâtissier bien connu des bollénois), du pain d'épices notamment, qui a beaucoup de succès ! torrefinboutique.JPG

Le café commence par l'achat auprès d'importateurs (et parfois même importateur-producteur, comme celui installé en Ardèche, producteur de café au Rwanda) ;  le café vert est stocké puis torréfié. Ca vous a une impression de "Eh, Gringo, il est bon ton café ?", si cela vous rappelle quelque chose...torrfeincafevert-copie-1.JPG

Au fond de la boutique se situe le torréfacteur (ci-dessous), dans lequel on introduit le café vert qui sera grillé, comme le pop-corn : la baie éclate, le grain gagne en volume mais perd en poids simultanément (- 30% environ ; chauffé, il perd son élément aqueux). On peut torréfier ici 8 kilos à la fois de chaque variété/origine de café.torrefintorrefacteur.JPG

Ce café vert va être torréfié à environ 180°C à coeur avant d'être refroidi ; la chaleur monte au fur et à mesure pour griller le café, graduellement ; la torréfaction dure 20 minutes. le café est d'abord d'une couleur dorée, puis devient peu à peu "chocolat".

Les torréfactrices (elles sont deux à opérer cette préparation dans le fond de la boutique), hument le café et jugent le stade où la torréfaction est parfaite, elles stoppent alors l'opération en faisant s'écouler le café au-dessus d'une grille de refroidissement. De l'air froid est pulsé sous la grille, refroidissant ainsi le café.

torrefinbrassagecafe.JPG

Au sortir du torréfacteur, le café reste 2 ou 3 jours dans un bidon fermé, un gaz s'en échappe : il s'agit d'anhydride sulfureux qui doit être évacué pour ne pas oxyder le café. Ce dernier est alors près à être vendu, moulu ou pas.torrefinboutiquecafes.JPG

Quelle diversité ! Moka djimmah et Moka Lekempti, merveilleux cafés éthiopiens, maragogype du Mexique, café du Brésil, du Guatemala, du Rwanda, entre autres, côtoient le très apprécié "mélange italien" et l'inédit café chinois ! Il y a en effet quelques années que la Chine, dont le terroir riche en théiers est propice à la culture du caféier, développe la culture et l'export de café chinois. Les cafés les plus vendus sont ici les Mokas, aromatiques mais pas trop puissants, le mélange italien, association "maison" d'arabicas d'Inde, du Brésil et de Colombie, et le café chinois. Parmi les crus de café, citons le Sumatra apprécié lui aussi, pour sa délicatesse et son arôme.torrefinsachetcafe.JPG

NB Selon la variété, la baie est plus ou moins grosse ; ci-dessous, à gauche la variété "géante" maragogype, du Mexique, et à droite, une petite baie du Brésil.torrefin2varietescafe.JPG

Torref'in
291 Avenue Jean Giono
84500 BOLLENE
Tel 04 90 40 48 97

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 07:16

La fourme d'Ambert, vous connaissez cette pâte persillée de forme cylindrique et que l'on tranche en part circulaire ; elle offre une pâte fondante et une saveur de penicilium plus douce que les autres "pâtes persillées" comme le Bleu d'Auvergne ou le Roquefort. Ce fromage AOP d'Auvergne est produit autour du village d'Ambert ainsi qu'au nord de Clermont-Ferrand, par seulement 10 producteurs (3 fermiers et 7 laitiers).

simmental.JPGDu troupeau au fromage...

La fourme d'Ambert peut en effet être d'origine fermière (lait d'un élevage fermier) ou laitière (lait issu de plusieurs élevages, collecté par des coopératives laitières) ; la fourme d'Ambert peut être fabriquée au lait pasteurisé ou au lait cru (nécessairement dans le cas d'une fourme fermière). A noter que les laiteries se mettent à fabriquer de la fourme d'Ambert au lait cru... Les races de vache sont diverses. Chez l'éleveur rencontré, Mr Geneste, il s'agissait de Simmental, un troupeau de 50 vaches laitières (+150 pour la boucherie) pour une production de 2,5 tonnes de fourmes d'Ambert par an. Sur ces pâturages à 500 mètres d'altitude, les vaches sortent progressivement profiter des herbes sauvages. Elles seront "sevrées" de leur alimentation hivernale, riche en céréales pour broûter nuit et jour d'ici quelques mois...

Comment se produit la fourme d'Ambert ?

On doit la typicité des "pâtes persillées" à l'ajout de penicillium (le "bleu"), ducylindresfourme.JPGrant l'ensemencement des ferments lactiques et de la présure. A l'affinage, il développera ces "moisissures" caractéristiques. Le penicillium est une sorte de champignon microscopique utilisé pour développer une transformation recherchée sur les protéines de lait (on doit aussi certaines croûtes de chèvre et l'aspect duveteux du Camembert à des souches de penicillium). Il en existe de nombreuses souches, mais il se pourrait bien que ceux des pâtes persillées soit particulièrement bénéfiques pour notre santé (à suivre...). NB Sous l'appellation, définie en 1972, on trouvait la fourme d'Ambert, du nom d'un village d'Auvergne, et la fourme de Montbrison désormais deux AOC distinctes, chacune travaillées avec des souches de penicillium différentes. Une certification AOP (appellation d'origine protégée) contribue en outre à protéger la fourme d'Ambert à l'étranger...

Après ensemencement, le caillé est coupé en tout petits cubes d'environ 1cm d'arête. Le sérum est égoutté et le caillé ainsi "concassé" est déposé dans des cylindres qui donneront la forme particulière de la fourme d'Ambert. Elles sont démoulées 5 à 6 fois afin de poursuivre l'égouttage et roulées dans des paillettes de sel marin. On a ménagé des espaces entre les cubes pour favoriser le développement des moisissures :asperitesfourme.JPG

Au bout de 48 heures, les fourmes seront démoulées et placées dans des "gouttières", où elles sont tournées encore 3 fois par jour. Puis, les fourmes sont passées en cave d'affinage, l'une d'entre elles est dédiée spécifiquement aux pâtes persillées (pour éviter que des spores de pénicillium, très volatiles, ne viennent "bleuir" les autres fromages...). caveaffinage.JPGLa température y est de 9-10°C avec une hygrométrie importante  (90%), afin de favoriser une texture moelleuse : le dosage est réalisé par chaque fromager-affineur pour obtenir un résultat ni trop sec ni trop humide, juste ce qu'il faut pour donner ce fondant en bouche que l'on prend à tort pour un fromage "gras"... 

On pique la fourme afin de favoriser les échanges oxydatifs : l'oxygène pénètre dans le fromage accentue le développement de la moisissure, du "bleu" (les aiguilles sous le plateau remontent en perçant le cylindre de fromage).fourmepiquee.JPG

Les aiguilles laissent des "traces" à l'intérieur de la fourme, vous avez probablement croisé ce genre de long trait, vous vous êtes peut-être même déjà posé la question de savoir à quoi cela correspondait, voici l'explication...

fourmetraceaiguille-copie-1.JPG

Après 30 jours, l'affinage se termine avec une température significativement plus basse (ici, 3°C), pour favoriser l'action du seul  pénicillium. Dans le même temps, la croûte va se former, formant une couche protectrice de couleur bleu-gris qui peut parfois être teinté de jaune ; à l'intérieur, la pâte varie du blanc ivoire à un crème léger, selon la nourriture des bêtes. La fourme d'Ambert s'affine au minimum 28 jours, mais il peut durer jusqu'à deux mois tout en conservant son caractère "tendre" et fondant, caractéristique essentielle de l'appellation, voire une texture un peu plus sèche, selon la qualité du lait initial et, surtout, la souche de pénicilium utilisée.

Et la dégustation ?

La croûte fine peut se manger (on écroûte juste pour des besoins culinaires spécifiques). La pâte est tendre, souple, fondante en bouche, avec cette saveur subtile et douce de "bleu". On la dégustera sur plateau avec un pain pas trop fort qui respecte sa douceur, baguette ou pain de campagne par exemple. On boira un vin blanc doux pas trop sucré, plus moelleux que liquoreux, voire un vin doux naturel doré bien travaillé. Ou un vin rouge léger et fruité. En cuisine, la fourme d'Ambert se laisse fondre sur des pommes de terre, des pâtes ou dans un risotto ; testez-la aussi sur des lentilles blondes de la Planèze ou vertes du Puy, un joli mariage de terroir ! Elle s'accompagne délicieusement de noix et de noisettes, se plaît en compagnie de poire et de raisin, se travaille en salé, en sucré-salé, voire en sucré !

Le site des fromages AOP ne manque pas d'idées gourmandes que vous retrouverez ici... Merci à eux et à l'éleveur Pascal Geneste, à Bongheat. Pour en savoir plus sur ce dernier, qui vend à la ferme, cliquez ici.fourme_ambert_degustation.JPG

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 16:08

Ceux qui ont regardé Top Chef hier verront comment dépecer l'anguille vivante (celle qui était cuisinée en duo avec le paleron de boeuf), et les autres se régaleront (peut-être) de ce morceau d'anthologie...

 

retrouver ce média sur www.ina.fr

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 15:28

boutique_berlingot_carpentras.JPG

Je vous convie aujourd'hui à la visite de la confiserie du Mont Ventoux qui fabrique encore les berlingots de Carpentras, un souvenir d'enfance pour quelques-uns d'entre nous et beaucoup de gourmandise à partager entre petits et grands ! 

carpentras_bassinecuivresucre.JPGcarpentras_bassinebouillante.JPGPremière étape, la cuisson du sucre cristallisé. Le confiseur travaille sur deux bassines en même temps : quand l'une démarre à peine en cuisson, l'autre est déjà proche des 160°C requis, la température du sucre cuit. Outil essentiel, le thermomètre qui établit avec précision la température du sucre. Gare aux brûlures !

Le glucose s'incorpore ensuite quand le sucre est bien fondu.

Puis le sucre est versé sur une grande surface plane, sur lequel il  refroidira peu à peu, on y versera l'arôme et le colorant, comme pour tout bonbon de sucre cuit. carpentrassucreverse.JPG

Puis on replie la masse sur elle-même...carpentraspliagemassesucre.JPG

...pour bien amalgamer le tout, on la manipule (avec des gants !), on la malaxe.montageberlingotvert.jpg

La masse rouge, comme une coulée de lave...

masserouge.JPG

Les berlingots se caractérisent par des rayures blanches décoratives qui font, avec sa forme, tout le charme de ce bonbon à l'ancienne. Mais comment les obtient-on, sont-elles peintes ? Que nenni ! On prélève une partie du sucre cuit parfumé et coloré que l'on étire autour d'un crochet : par l'effet mécanique et le refroidissement, le sucre recristallise et blanchit naturellement : cela s'appelle le sucre tiré. sucretire.JPG

Reste alors à incorporer ce sucre tiré au sucre coloré : on l'étire en fine "cordelette...carpentrascordesucretire.JPG

...et on le pose sur la masse de sucre cuit (ci-dessous verte ou rouge, selon le colorant ajouté), en formant comme des lacets qui zigzaguent à la surface brillante.sucretiremassecoloree.JPG

Et en version rouge (à le menthe !)sucretiremassecoloreerouge.JPG

On forme ensuite un rouleau, comme une colonne de Buren en sucre...rouleauberlingot.JPG

... qui passe dans une sorte d'étireuse :carpentrassucreetireuse.JPGLe boudin s'affine en un mince cordon de sucre aux couleurs "torsadées" (en version rouge)sucresortieetireuse.JPG

Le sucre passe dans une autre machine, dans la foulée : elle "pré-forme" les berlingots.berlingotspreformes.JPG

Un ventilateur refroidit le sucre

ventilateur.JPG

Les berlingots s'étalent alors sur de grandes plaques. plateauberlingot.JPG

Une fois totalement refroidis, il ne restera plus qu'à les casser à la jointure (à la main...). berlingotsrouges.JPG

Avant, bien sûr, on le faisait manuellement ; démonstration aux ciseaux :decoupeciseaux.JPG

On croque les "chutes" ?berlingotschutes.JPG

Le vert était à l'anis, le rouge est à la menthe (je voux expliquerai dans un prochain billet pourquoi)... Le préféré de mes filles est celui à la fraise, mais il en existe au citron, à la cerise et depuis quelques années, à la lavande et au melon !berlingotscarpentras.jpg

 

vitrinecarpentras.JPG

Dans la boutique, on trouve aussi diverses friandise, du nougat, des macarons, des florentins, de la pâte de coing, des pâtes de fruits, des fruits confits...

L'accueil est très sympathique, on peut regarder la fabrication et déguster les berlingots encore tiède. Une visite s'impose pendant les vacances scolaires si vous êtes dans la région ou de passage !


 

Confiserie du Mont Ventoux

1184, Av D. Eisenhower - 84200 Carpentras

Tel 04 90 63 05 25

Et vente en ligne sur le site.

 

 

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