Le banana bread est un classique de la cuisine US, largement exporté et qui permet d'écluser des bananes un peu trop mûres. La maman américaine (mère de 10 enfants, excusez du peu !), faisaient les fins de marché, achetaient des cageots de banane afin de préparer à moindre coût les banana breads qu'elle congelait ensuite.Ce gâteau était servi au petit déjeuner ou au goûter, en alternance avec les pancakes généralement. C'est d'elle que je tire cette recette que je fais maintenant depuis près de 30 ans (NB pour les enfants, évitez ce genre de loufoquerie !). Aujourd'hui, c'est une version légèrement modifiée, parfumée à la noix de coco et contenant de l'huile de coco au lieu du beurre. Version sans PLV donc (produit au lait de vache).
J'ai ajouté, à la demande d'une demoiselle, une sauce au chocolat, elle aussi sans PLV puisqu'à base de lait de coco. Ton sur ton !
Ingrédients
- 60 grammes d'huile de coco
- 130 grammes de farine (T65 ici)
- 130 grammes de sucre complet (rapadura ici)
- 2 oeufs
- 2 bananes bien mûres
- 3 cuillères à soupe de noix de coco râpée
- quelques gouttes d'extrait de vanille
- 1 cuillère à soupe de levure
- 1 pincée de sel sauce coco-chocolat
- 110 grammes de lait de coco
- 30 grammes de chocolat au lait
- 10 grammes de chocolat noir Préparation
Faire fondre l'huile de coco (en cette saison, elle est liquide !) et mélanger avec le sucre, ajouter les oeufs battus, puis la farine et la levure. Incorporer la banane écrasée grossièrement et la noix de coco râpée. Enfourner 45 minutes à 190/200°C. Faire fondre le chocolat dans le lait de coco à feu doux, émulsionner et laisser refroidir. Servir le banana bread accompagné (ou pas) de sa sauce au chocolat.
Pancake, griddlecake, flapjack, hoecake, flannelcake, johnnycake... Des mots divers pour désigner un mets identique : une petite crêpe plus ou moins épaisse servie généralement chaude. Mais quelle différence puisque différents termes il y a ?
Pancakevient bien évidemment de pan-cake, gâteau cuit à la poêle. Il est d'origine britannique, cité dans The british housewife (1615) qui donne une recette de "best pancakes" !
Il existe encore au Royaume-Uni une tradition amusante pour Schrove Tuesday (Mardi Gras) : les pancakes races, des courses de crêpes donc. Les participants courent sur une certaine distance en faisant sauter 3 fois leur crêpe dans la poêle. Cette ancienne tradition a lieu dans de nombreuses communes. D'après la légende, la première pancake race aurait vu le jour à Olney (Buckinghamshire) où une cuisnière ayant entendu la cloche de l'église aurait accouru la poêle à la main, toujours avec le pancake, pour ne pas manquer la messe !
On trouve également la dénomination hotcake puisque la crêpe se mange chaude ainsi que celle de fritter ou flitter par évolution phonétique, en référence à la friture qui cuit la crêpe.
Le terme deflapjackaux Etats-Unis, ouflatjack désigne le caractère plat (flat) du "gâteau" ou celui de battre la pâte (to flap) . Rien à voir avec la barre de céréales que désigne le nom de flapjack au Royaume-Uni... On trouve encore flapover, flopover, flap ou flatcake, flipjack... Même genre d'origine pour le battercake, là encore la pâte doit être battue. Or, on dit généralement que la pâte à pancake doit être mélangée rapidement, même s'il reste des grumeaux. Paradoxe ? Evolution de la recette ?
Le terme degriddlecake (griddle cake) renvoie au mode de cuisson, griddle désignant une plaque (genre plancha) et non plus une poêle. Certains évoquent aussi le fait que le griddlecake se prépare à base de farine de maïs, mais aucune certitude sur ce point-là.
Dans le sud des Etats-Unis, lehoecake désigne l'ustensile, hoe (sarcloir, houe) sur lequel les pionniers américains cuisaient la crêpe, plutôt de belle taille, à même les braises. Celui-ci est semble également réalisé à partir de farine de maïs blanc et plus rustique.
Le flannelcake est un ancien terme de Pennsylvanie qui désigne un genre de pancake plus épais, lointainement originaire d'Irlande/Ecosse. L'étymologie pourrait être liée à la "flanelle" française ou à l'ancien français "flaine" qui désigne une couverture, une texture douillette et chaude... On trouve aussi flannen cake à rapprocher du flannen bannock écossais à base d'avoine. On trouve enfin lejohnnycake plutôt sur la côte est des Etats-Unis où il désigne également un genre de pancake à base de maïs. L'étymologie hésite entre "journey cake" et "jannack" qui désigne un genre de oat cake ou oat bread (pain d'avoine) cité dansThe british housewife (1615) cité au début de cet article. Et la boucle est bouclée...
Dans Twin Peaks, la série culte de David Lynch, on boit énormément de café bien sûr, mais on mange des donuts, de quoi donner du coeur au ventre aux enquêteurs, notamment à l'agent du FBI Dale Cooper et au sheriff Harry S. Truman.
Voici donc quelques donuts, comme dans la série. La recette de base vient de chez Sandra (le Pétrin).J'ai en revanche divisé les quantités de pâte pour un faire moins que la vingtaine de beignets de la recette initiale ! Glaçage vanille ou cacao, ou juste poudrés de sucre glace...
Ingrédients
pour la pâte à donuts
- 30 grammesde levure fraiche de boulangerie ou 3 cuillère à café de levure sèche
- 60 ml d'eau tiède
- 50 à 80 grammesde sucre
- 2 oeufs
- 1 cuillère à café de sel
- 340 ml de lait
- 750 grammes de farine
- 80 grammes de beurre très mou
pour le glaçage
- 80 grammes de sucre glace
- extrait naturel de vanille
- 1 cuillère à café de cacao (ajuster..)
- QS extrait de vanille
- 1 trait de jus de citron
- 1 pincée de sel
- colorant, sprinkles...
Et huile de friture bien sûr
Préparation
Dans un grand saladier, émietter la levure fraiche puis ajouter l'eau tiède et une pincée de sucre. Délayer du bout des doigts ou au fouet, couvrir et laisser reposer 5 minutes le temps d'observer des petites bulles en surface (ou passer cette étape si vous utilisez de la levure sèche instantanée).
Verser le sucre, les oeufs battus légèrement, le sel, le lait tempéré et le 1/3 de la farine (250 g). Mélanger avec une cuillère en bois jusqu'à ce que la farine soit grossièrement amalgamée avec les liquides puis ajouter un autre tiers de farine, mélanger comme précédemment puis finir avec le reste de farine en mélangeant juste assez pour incorporer grossièrement la farine: la pâte est encore hétérogène et grumeleuse à ce stade. Ajouter le beurre coupé en très fines lamelles et continuer à mélanger. Pétrir lentement jusqu'à ce que la pâte doit devenienne de plus en plus lisse et homogène en ajoutant au besoin de la farine (ce que j'ai fait). Mettre la pâte en boule dans un saladier légèrement huilé, couvrir avec du film alimentaire et un torchon et laisser doubler de volume environ 1h.
Fariner légèrement le plan de travail et verser dessus la pâte à donuts. Etaler doucement la pâte à la main pour ne pas trop la dégazer. Poursuivre au rouleau jusqu'à une épaisseur de 1,5 cm environ (la pâte doit rester souple et gonflée dixit Sandra).
Avec un emporte-pièce de 7 à 8 cm de diamètre selon la taille désirée, découper des ronds. Pour le trou central, utiliser un bouchon métallique de bouteille (par exemple).
Fariner une surface plane type plan en bois ou très grand plateau ou plan de travail et déposer les donuts dessus en veillant à les espacer d'au moins 5 cm. Couvrir les donuts avec un linge propre et laisser lever environ 45 minutes.
Frire les beignets rapidement dans l'huile (175°C environ), déposer sur papier absorbant. Poudrer tièdes de sucre glace ou laisser refroidir avant de glacer.
Mélanger les ingrédients du glaçage (sauf le cacao) et plonger les donuts dedans, retourner sur une grille et parsemer de sprinkles. Pour les donuts cacao, ajouter le cacao à la moitié du glaçage après avoir glacé les premiers donuts. Terminer le glaçage et laisser sécher sur la grille.
L'autre gourmandise du film est la tarte aux cerises, cherry pie, servie au Double R diner, le restaurant de la série.
NB il existe un endroit dans Paris, inspiré de la série, où vous pourrez goûter une part de tarte arrosé d'un "damn good coffee" !
Je vous laisse avec la photo d'un mini cherry pie, dont vous trouverez la recette ici.
David Lynch fête cette année 70 printemps et le film Blue Velvet, 30 ans ! A cette occasion, le film devrait ressortir en salle (au printemps aux Etats Unis, à l'automne en Angleterre, quid de la France ?).
Clin d'oeil avec une histoire de bières : “Heineken ?! F**k that sh**t ! Pabst Blue Ribbon !”, réplique culte prononcée par Dennis Hopper. S'en suit une soirée "bière" décalée, dans le plus pur style du réalisateur.
La bière au ruban bleu de Milwaukee remonte au XIXème siècle : un brasseur allemand, Jacob Best, et son associé, son gendre Frederick Pabst, produisent une bière de type lager et la firme devient dans les années 1870 le second plus gros brasseur des Etats-Unis.
La marque Pabst Blue Ribbon a été dès les années 1950 porté par la publicité audiovisuelle, mais le film Blue Velvet a apporté une nouvelle et inattendue notoriété à l'internationale !
Si vous avez hâte comme moi de revoir Blue Velvet sur les écrans, voici déjà la bande annonce officielle de la ressortie du film :