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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 07:27

Excellent Jean Poiret ! Sur l'air de La valse à mille temps de Jacques Brel...

 

Au premier temps de la vache,
Toute seule dans son pré, elle est là,
Au premier temps de la vache,
Y a l'éleveur, y a la bête et y a moi,
Et ma faim qui bat la mesure,
La mesure de mon estomac,
Et ma faim qui bat la mesure,
Mesure aussi mes fins de mois.


Une vache à mille francs,
Comme ce serait charmant,
Comme ce serait charmant
Et beaucoup plus tentant
Qu'une vache à deux mille francs,
Une vache à mille francs.
Une vache à mille francs,
F'rait l'filet à cent francs,
L'rumsteack à soixante francs,
Le gîte à quarante francs,
L'aloyau à trente francs,
La culotte à vingt francs.
Une culotte à vingt francs,
F'rait la côte à quinze francs,
La poitrine à douze francs,
La bavette à dix francs,
Le collier à huit francs,
Le jarret à quatre francs.
Un jarret à quatre francs,
Ce s'rait intéressant
Et plus avantageux
Pour faire un pot-au-feu
Qu'un jarret à mille francs,
Un jarret à quatre francs


La suite en vidéo...

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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 07:28

Barbaque, terme argot, certes parfois péjoratif, étymologiquement à rapprocher de barbecue et/ou de la viande de brebis ce qu'elle était peut-être à l'origine (pourrait venir du roumain berbèc et dater de la guerre de Crimée). Mais pour ceux qui préfèrent, on dira bidoche !
Non, je n'ai pas viré ma cuti, je ne suis pas devenue végétarienne. J'en mange peu, je fais très souvent des repas sans viande mais quand j'en achète c'est de la très bonne ! Soit de chez un producteur bio soit de chez mon boucher.
L'odeur de la viande passée au grill, la saveur de cette subtile caramélisation, la fameuse réaction de Maillard, la tendreté de la chair, le jus de la viande quand on en coupe un morceau, l'appétence mêlée de volupté gourmande, la texture en bouche, le gras qui fond, la chair que l'on mastique...

De la viande à griller sur le brasero, c'est de saison !
Sur la photo de mon boucher François Murat (de gauche à droite) : Rubia gallega (Galice) - Aubrac - Normandie - Wagyu (Australie) - Salers, et en dessous Blonde d'Aquitaine - Montbéliard - Charolais (de Bourgogne)

Et parce que je ne résiste pas, suivez le lien pour la chanson de Boris Vian !

 

Barbaque !

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 08:02

Ce sont les fallacieux rosbifs et les illusoires gigots cuits au four des restaurants qui développent les ferments du concubinage dans l'âme ulcérée des vieux garçons.

Le moment est venu où la viande tiède et rose, sentant l'eau, écoeure. Sept heures sonnent. Le célibataire cherche la table où il se place d'habitude dans sa gargote coutumière et il souffre de la voir occupée déjà. Il retire du casier pendu au mur sa serviette tachée de vin et, après avoir échangé des propos sans intérêt avec les clients voisins, il parcourt l'invariable carte et s'assied, morose, devant le potage que le garçon apporte, en y lavant, tous les soirs, un pouce. 

L'humble dépense de son dîner s'accroît maintenant, pour agacer l'appétit interrompu, d'inutiles suppléments de salades durement vinaigrées et d'un demi-siphon d'eau de Seltz.

C'est alors qu'après avoir avalé sa soupe, tout en roulant dans une quotidienne sauce rousse les tronçons filandreux d'un aloyau sans suc, le célibataire cherche à endormir l'horrible dégoût qui lui serre le gosier et lui fait lever le coeur. 

Une première vision l'obsède tandis qu'il regarde, sans le dire, le journal qu'il a tiré de ses poches. Il se rappelle une jeune fille qu'il aurait pu épouser il y a dix ans, il se voit avec elle, mangeant de robustes viandes et buvant de francs bourgognes, mais le revers se montre aussitôt et alors se déroulent devant son esprit chagrin les étapes d'un affreux mariage. Il s'imagine assister au sein de sa nouvelle famille, à l'échange persistant des idées niaises et aux interminables parties de loto égayées par l'énumération des vieux sobriquets qu'on donne aux chiffres. Il se voit aspirant après son lit et supportant, une fois couché, les attaques répétées d'une épouse grincheuse ; il se voit, en habit noir, au milieu d'un bal, l'hiver, arrêté dans le somme qu'il préparait par le coup d'oeil furieux de sa femme qui danse ; il s'entend reprocher, une fois rentrés, la maussade attitude qu'il a tenue dans le coin des portes, il s'entend tout d'un coup enfin traité justement par le monde de cocufié... et le dîneur absorbé frémit et mange avec plus de résignation une bouchée de l'affligeant fricot qui se fige sur son assiette.

Mais, tout en mâchant l'insipide et coriace viande, tout en souffrant des aigres renvois que procure l'eau de Seltz, la tristesse du célibat lui revient et il songe, cette fois, à une bonne fille qui serait lasse d'une vie de hasard et qui voudrait s'assurer un sort ; il songe à une femme déjà mûre dont les amoureuses fringales auraient pris fin, à une maternelle et rustaude compagne qui accepterait, en échange de la pâtée et de la niche, toutes ses vieilles habitudes, toutes ses vieilles manies. 

Pas de familles à visiter, pas de bals à subir, le couvert mis tous les jours chez soi à la même heure, le cocuage devenu sans importance, peu de chances, en somme, d'enfanter des mômes qui piaillent sous le prétexte qu'ils font des dents et, accélérée par le dégoût sans cesse croissant du repas prix au dehors, l'idée d'un collage devient plus impérieuse et plus fixe et le célibataire sombre, corps et biens, apercevant dans un lointain mirage un joyeux tournebroche, rouge comme un soleil, devant lequel passent, lentement, jutant à grosses gouttes, de tout-puissants rumstecks.

Ce sont les fallacieux rosbifs et les illusoires gigots cuits au four des restaurants qui développent les ferments du concubinage dans l'âme ulcérée des vieux garçons.

Joris Karl Huymans, Petit poème en prose des viandes cuites au four (Croquis parisiens)

Le boeuf écorché de Rembrandt

Le boeuf écorché de Rembrandt

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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 07:40

Attention, ceci un billet spécial "viandard" ! Il y est question de maturation du boeuf : comme pour les fruits, il s'agit d'un procédé de développement par vieillissement, destiné à accroître les qualités organoleptiques d'un aliment, en l'occurrence la viande, et plus particulièrement le boeuf. On dit qu'on fait "rassir" la viande même si le terme très employé dans l'univers de la boucherie et de la restauration peut sembler peu appétissant au particulier, surtout s'il n'y connaît rien.

"La maturation c'est le goût !" dixit mon boucher François Murat (Boucherie du Comtat à Orange, Vaucluse). "La maturation désigne la période pendant laquelle les carcasses entières ou partielles de bœuf sont stockées dans des conditions optimales et contrôlées de température et d'humidité avant la préparation pour la vente au détail. La maturation permet aux fibres musculaires de se détendre et aux enzymes de détacher les protéines et de les transformer en acides aminés, en sucre et acides gras. C'est le rôle des acides aminés de donner la saveur à la viande*. L'évaporation de l'eau contenue dans les tissus de l'animal fait partie du processus, car les goûts et les sucs de la viande se concentrent. La maturation est à la fois à l'origine de la tendreté et de la saveur, un peu comme l'affinage l'est pour le fromage".
*le développement de ces acides aminés donneront naissance à l'umami de la viande (également présent dans le fromage, la tomate,.. et dans le vin).


François Murat a imaginé un procédé de maturation innovant, jamais vu jusqu'alors en ce qui me concerne, inspiré précisément d'une technique fromagère : le "cendrage" au charbon végétal, traditionnellement employé pour certains chèvres comme le Sainte-Maure de Touraine par exemple.

 

Maturation du boeuf. Et test du boeuf cendré !
Maturation du boeuf. Et test du boeuf cendré !

J'ai testé ce "boeuf cendré" qui offre une tendreté et une saveur très "pure". Il s'agissait d'un carré de bœuf de race normande maturé 5 semaines dans du charbon végétal purifié dans la cave à viande de la Boucherie du Comtat ; une sorte de réfrigérateur spécialisé pour la viande, dans lequel on peut régler et programmer une certaine hygrométrie, afin d'obtenir certaines maturations spéciales, comme ceux que l'on obtient pour le boeuf de Galice notamment quand il a cette note de beurre ou de foie gras et cette texture très fondante en bouche. Vous voyez ce que je veux dire ?
Bref, mon boucher est un passionné qui sait investir dans du matériel haut de gamme pour offrir à ses clients gourmets des viandes de qualité supérieure.

 

Maturation du boeuf. Et test du boeuf cendré !

Le charbon végétal a un pouvoir absorbant de l'humidité comme des bactéries ; il favorise la formation d'une "croûte" protectrice naturelle sur la viande tout en limitant la propagation de germes indésirables. Il agit donc de façon bénéfique sur la maturation de la viande, l'affinage se fait ensuite naturellement dans la cave a viande. François, mon boucher, explique que le carré de viande a été maturé 5 semaines mais qu'il aurait pu l'être beaucoup plus longtemps, jusqu'à 120 jours même. Plus on garde cette croûte cendrée, plus le developpement de micro-organismes de type Penicillium (fleur naturelle) sera importante, et ce sont eux précisément qui confèrent à la viande cette saveur extraordinaire.
Saveur et tendreté : si la qualité de viande est certes essentielle (comme l'est l'innocuité de l'abattage mais ceci est un autre débat), le savoir faire de l'artisan boucher l'est tout autant, c'est lui qui possède cette aptitude à préparer, transformer, maturer, tout comme le fromager-affineur. Il faut toutefois accepter de payer plus cher au poids puisque lors de la maturation, la viande perd de son eau à raison d'1% de son poids par jour ! Mais mieux vaut manger moins mais meilleur, n'est ce pas ?
NB en dehors de la photo signée, les deux autres sont de François Murat.

Maturation du boeuf. Et test du boeuf cendré !

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