5 février 2007
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Le petit épeautre ou engrain (tritticum monococcum), est une céréale très ancienne (on trouve trace d'engrain sauvage vers 10 000-9 000 avant Jésus Christ). Il n'a rien de commun avec le "grand épeautre" ou épeautre (tritticum spelta), qui est, lui, un parent proche du blé tendre.
L'engrain existe de tout temps à l'état sauvage (on le trouve encore sur le triangle Turquie-Iran-Irak) mais la variété cultivée apparaît aux alentours de 8 000 avant notre ère en Anatolie, puis il se répand dans tout le Moyen-Orient et devient l'une des céréales de l'agriculture grecque et chipryote (6 000 avant J.C.). Les Romains ne le cultivaient pas mais il a été longtemps récolté en Europe, jusqu'au XIXème siècle, dans des proportions toutefois limitées en raison de son faible rendement.
L'engrain existe de tout temps à l'état sauvage (on le trouve encore sur le triangle Turquie-Iran-Irak) mais la variété cultivée apparaît aux alentours de 8 000 avant notre ère en Anatolie, puis il se répand dans tout le Moyen-Orient et devient l'une des céréales de l'agriculture grecque et chipryote (6 000 avant J.C.). Les Romains ne le cultivaient pas mais il a été longtemps récolté en Europe, jusqu'au XIXème siècle, dans des proportions toutefois limitées en raison de son faible rendement.
Le petit épeautre est en effet une plante de petite taille, peu productive et avec un cycle de végétation très long (12 mois pour arriver à maturité), de surcroît son pouvoir de panification est restreint. Voici donc deux raisons pour lesquelles l'engrain n'a jamais réellement percé aux box-office des céréales ! En revanche, il prospère sur des sols pauvres et arides, terres âpres et caillouteuses : là où les autres plantes dépérissent, le petit épeautre survit...
De nos jours, on le trouve encore dans des zones montagneuses au Proche-Orient et en Europe. En Espagne, 120 000 ha sont cultivés comme fourrage pour les mulets et les porcs (mais il semblerait que ce soit encore une autre variété). En France, c'est le "petit épeautre" (l'espitau en provençal) cultivé en Haute-Provence !
Le Mont Ventoux, et plus particulièrement le "pays de Sault", est en Provence l'une des zones les plus reculées, isolées par des routes abruptes, lézardant les massifs rocheux et les hautes plaines, ponctuée de bouquets de thym sauvage et de lavande. Là-haut, l'engrain se cultive à l'ancienne et traduit au quotidien les précepts anciens des vieux meuniers... Le mondage, ou décorticage, est en particulier l'opération la plus délicate : elle consiste à éliminer la triple enveloppe qui recouvre le grain (la "balle" issue de ce décorticage est utilisée pour rembourrer des coussins, leur conférant des vertus calmantes, dit-on).
Nécessitant peu d'eau et aucun engrais ou pesticide, le petit épeautre répond tout naturellement aux critéres de l'agriculture biologique, on le trouve donc souvent avec cette certification, mais pas uniquement. En montant à Sault, ce charmant village perché qui a fait sa réputation autour du nougat (surtout le noir), du fromage de chèvre et des lavandes (les champs bleus voisinent ceux, dorés de petit épeautre, offrant au regard une mosaïque de couleurs), vous trouverez divers producteurs de cette céréale ancienne. A Monnieux, il existe même une fête dédiée à la céréale ; elle se déroule chaque année en septembre puisque la moisson a lieu généralement la seconde quinzaine d'août... A noter, le petit-épeautre de Haute Provence fait partie des sentinelles Slow-food.
La rusticité du terroir offrant une céréale rustique, le petit épeautre qui se présente sous diverses formes (grains, flocons, farine) entre dans la composition de pain s denses et noirs, et de soupes traditionnelles roboratives (le brigadéu, une soupe de farine d'épeautre et légumes secs, ou encore la soupe de gruau qui s'enrichit de grains de petit épeautre).
Il s'utilise comme le riz, accompagnant idéalement les viandes du cru, comme l'agneau (de Sisteron ou pas), et les spécialités comme les farcis (dits niçois), le crespeou ou le paneton d'aubergine... Selon l'envie et la créativité culinaire, on pourra également imaginer des risottos "tendance" ou des desserts atypiques.
Pour suivre le grain de folie du petit épeautre, cliquez ici !
Et pour tout savoir de ses atouts santé, cliquez là !
De nos jours, on le trouve encore dans des zones montagneuses au Proche-Orient et en Europe. En Espagne, 120 000 ha sont cultivés comme fourrage pour les mulets et les porcs (mais il semblerait que ce soit encore une autre variété). En France, c'est le "petit épeautre" (l'espitau en provençal) cultivé en Haute-Provence !
Le Mont Ventoux, et plus particulièrement le "pays de Sault", est en Provence l'une des zones les plus reculées, isolées par des routes abruptes, lézardant les massifs rocheux et les hautes plaines, ponctuée de bouquets de thym sauvage et de lavande. Là-haut, l'engrain se cultive à l'ancienne et traduit au quotidien les précepts anciens des vieux meuniers... Le mondage, ou décorticage, est en particulier l'opération la plus délicate : elle consiste à éliminer la triple enveloppe qui recouvre le grain (la "balle" issue de ce décorticage est utilisée pour rembourrer des coussins, leur conférant des vertus calmantes, dit-on).
Nécessitant peu d'eau et aucun engrais ou pesticide, le petit épeautre répond tout naturellement aux critéres de l'agriculture biologique, on le trouve donc souvent avec cette certification, mais pas uniquement. En montant à Sault, ce charmant village perché qui a fait sa réputation autour du nougat (surtout le noir), du fromage de chèvre et des lavandes (les champs bleus voisinent ceux, dorés de petit épeautre, offrant au regard une mosaïque de couleurs), vous trouverez divers producteurs de cette céréale ancienne. A Monnieux, il existe même une fête dédiée à la céréale ; elle se déroule chaque année en septembre puisque la moisson a lieu généralement la seconde quinzaine d'août... A noter, le petit-épeautre de Haute Provence fait partie des sentinelles Slow-food.
La rusticité du terroir offrant une céréale rustique, le petit épeautre qui se présente sous diverses formes (grains, flocons, farine) entre dans la composition de pain s denses et noirs, et de soupes traditionnelles roboratives (le brigadéu, une soupe de farine d'épeautre et légumes secs, ou encore la soupe de gruau qui s'enrichit de grains de petit épeautre).
Il s'utilise comme le riz, accompagnant idéalement les viandes du cru, comme l'agneau (de Sisteron ou pas), et les spécialités comme les farcis (dits niçois), le crespeou ou le paneton d'aubergine... Selon l'envie et la créativité culinaire, on pourra également imaginer des risottos "tendance" ou des desserts atypiques.
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