22 décembre 2015
2
22
/12
/décembre
/2015
06:51
Toujours en Espagne pour le Tour d'Europe des biscuits de l'Avent, les roscos de vino sont des couronnes parfumées au vin doux et aux épices. Il en existe plusieurs recettes, avec saindoux ou à l'huile d'olive, dont les mélanges d'épices varient, on les fait parfois frire, notamment durant la semaine sainte, moins à Noël. La recette que je propose est celle d'un blog espagnol. Très bon au goûter avec un verre de vin cuit ou de vin doux...
Ingrédients
- 300 grammes de farine
- 50 grammes de graines de sésame blond
- 120 grammes de sucre glace (+ un peu pour saupoudrer)
- 120 grammes de saindoux
- 125 grammes de vin doux
- 1/4 cuillère à café de cannelle en poudre
- 1 cuillère à café de graines d'anis vert pilées
Préparation
Torréfier la farine et le sésame environ 30 minutes à 150/160°C, laisser refroidir.
Mélanger le saindoux, le sucre glace, les épices, la farine et le vin. Bien mélanger. Réserver au frais 2 heures au moins.
Abaisser et emporte-piécer en formant des couronnes (ou donuts). Enfourner 20/25 minutes à 160°C. Laisser refroidir sur une grille avant de poudrer de sucre glace.
21 décembre 2015
1
21
/12
/décembre
/2015
07:32
J'ai appris à aimer le whisky sur le tard. Jeune, je n'avais bu que de l'industriel, le haut-de-gamme étant supposé être le Chivas ! Ce n'est que dans cette seconde vie riche en découvertes gastronomiques que j'ai appris, seule, à déguster et à aimer le whisky.
Même si on trouve de jolies distilleries de part le monde, je garde une préférence pour les whiskys écossais et notamment les Islay, tourbés, fumés, iodés c'est selon, mais des whiskys avec beaucoup de caractère ! Je varie entre Lagavulin, Laphroaig, Ardbeg et Caol Ila, ce dernier étant celui choisi ici pour parfumer un foie gras mi-cuit et lui conférer sa typicité d'Islay. Je vous propose deux cuissons différentes pour ce foie gras mi-cuit au whisky Caol Ila, mais pour retrouver tous les modes de cuisson du foie gras ou presque cliquer ici.
NB ce fois gras au whisky se marie aussi très bien avec ce risotto au café...
Ingrédients
- 1/2 lobe de foie gras cru
- 1 cuillère à soupe de whisky Caol Ila
- sel fin, poivre, sucre
Préparation
Déveiner le foie, poudrer de 5 pincées de sel, 2 de poivre et 2 de sucre. Masser au whisky et filmer serré en formant un boudin.
Autre cuisson possible : poêler vivement les tranches de foie, assaisonner et filmer de la même façon (ou peut alors déglacer au whisky et ajouter ce jus de déglaçage au foie gras).
19 décembre 2015
6
19
/12
/décembre
/2015
08:22
Après les yemas et les mantecados, voici des mazapán et empiñonadas andalous, constitués de pâte d'amande cuite, un peu comme notre massepain... Très anciennes spécialités de friandises, il en existe de différentes variétés, formes et textures diverses, parfois farcies de pâte d'abricot. L'un des dérivés du mazapán est le pan de Cadiz, très joliment décoré et truffé de deux garnitures colorées. Les empiñonadas ou panellets en Catalogne, sont agrémentés de pignons de pin. Deux friandises à picorer durant l'Avent...
Ingrédients
- 250 grammes de poudre d'amande
- 250 grammes de sucre glace
- 1 oeuf clarifié
Préparation
Mélanger la poudre d'amande, le sucre glace et le blanc d'oeuf, mélanger et réserver au frais, ainsi que le jaune d'oeuf. Au moment de préparer les mazapán et empiñonadas, sortir la pâte d'amande, façonner à votre gré, egn forme de boules pour les empiñonadas à incruster de pignons) et dorer à l'oeuf. Enfourner à four chaud (environ 210/220°C quelques minutes en surveillant.
18 décembre 2015
5
18
/12
/décembre
/2015
06:58
Le café est un ingrédient trop délaissé en cuisine, comme en pâtisserie. Il fonctionne pourtant à merveille avec nombre d'autres produits comme les endives, les lentilles, les marrons, le cochon, entre autres. Il y a un moment que je voulais tester un risotto au café.
Or, nous avons opté pour un thème "Noël en Italie" avec Gabrielle et Hélène pour le calendrier de l'Avent gourmand. Une idée La belle occasion ! Je suis chargée du primo piatto, Gabrielle, du plat et Hélène, du dessert. On retrouvera aussi les recettes sur facebook. Je vous propose donc un risotto au café, foie gras et piment Lombardo. Festif et très italien jusqu'à cette poudre rouge-orangée très douce et fruitée (force 1 sur l'échelle de scoville) produite par Mario Salamo, maraîcher bio de Bollène. Avanti !
Ingrédients
- 100 grammes de riz Carnaroli
- quelques lamelles de foie gras cru ou une tranche de foie gras mi cuit
- environ 1 litre de bouillon de volaille
- huile d'olive
- 10 grammes de beurre pour mantecare
- 1 petite échalote
- 5 cl de vin blanc sec
- 8 cl de café fort
- piment Lombardo
- sel
Préparation
Faire revenir l'échalote émincée dans l'huile d'olive puis ajouter le riz, faire nacrer : le laisser s'enrober d'huile une ou deux minutes en remuant. Mouiller de vin blanc et laisser absorber. Saler et ajouter le bouillon de volaille, en mélangeant bien. Laisser absorber au fur et à mesure. Un peu avant la fin de cuisson, ajouter le café. Mantecare au beurre, hors du feu. Déposer tranches ou lamelles de foie gras et poudrer de piment Lombardo.
17 décembre 2015
4
17
/12
/décembre
/2015
14:28
Au nord, il y a le vin chaud, le mulled wine en Angleterre, le glögg en Suède... Au sud, on fête l'Avent en sirotant le vin cuit en Provence avec les oreillettes et les 13 desserts ou le vin santo en Italie accompagné de cantucci...
Le vin cuit provençal est indissociable de la période de l'Avent et des treize desserts. "Fidèle aux anciens usages, pour mon père, la grande fête, c’était la veillée de Noël. Ce jour-là, les laboureurs dételaient de bonne heure ; ma mère leur donnait à chacun, dans une serviette, une belle galette à l’huile, une rouelle de nougat, une jointée de figues sèches, un fromage du troupeau, une salade de céleri et une bouteille de vin cuit" raconte Frédéric Mistral. Il est aussi d'usage d'en verser sur la bûche dans l'âtre pour activer le feu durant la cérémonie du "cacho fio", également narrée par le félibre provençal.
Le vin cué est alors plutôt artisanal et familial, jusqu'à ce que l'on en fasse commerce du côté d'Aix en Provence, sur la zone des vins de Palette au XIXème siècle. Le vin tombe en désuétude après guerre avant d'être à nouveau vinifié par différents vignerons et caves aux alentours d'Aix et au-delà...
Comme son nom l'indique, le vin est cuit : pressurage ou saignée, de cépage blanc ou noir, le moût est chauffé plusieurs heures, souvent encore dans un chaudron en cuivre, au feu de bois. La fermentation du jus cuit démarre après refroidissement, en cuve, avant élevage en fûts. Un vieillissement qui peut aller de un à cinq ans.
J'ai dégusté en préparant les biscuits de l'Avent, le vin cuit* au feu de bois du domaine Terres de Saint Hilaire dans le Var, à la robe orangée, il offre des notes d'épices douces, de noix, de fruits confits ; bel accord avec un dessert à l'orange ou au caramel, ainsi qu'avec les chocolats, et bien sûr, afin de respecter la tradition, avec les treize desserts de Provence que nous dégustons chaque 24 décembre au soir.
*à base de cabernet-sauvignon. vin offert au titre de service de presse
16 décembre 2015
3
16
/12
/décembre
/2015
07:20
Le réveilllon, chez nous, ce sont les 13 desserts de Provence : un peu de pompe à l'huile (ou de gibassier), des fruits frais et secs, quelques friandises sucrées sont les bienvenues car chacun adapte son dessert à son estomac et à sa faim, les entremets pâtissiers étant réservés au déjeuner de Noël. Le réveillon est toujours plus léger chez nous (huîtres, fruits de mer..), tandis que le déjeuner de Noël autorise gibier ou cochon, champignons et marrons, fromages crémeux et vins capiteux (Chateauneuf du Pape souvent, vu la région et notre cave en regorge !). Et donc, un (voire des) desserts de circonstance. Cette fois-ci, bûche roulée ET charlotte aux marrons, car ma soeur en est friande. Mon père étant arrivé tardivement, nous avons déjeuner vers 14h00 ! Inutile de dire que le dîner d'hier fut quasi inexistant !
Car au menu figuraient un velouté de topinambour parfumé à la truffe et sa Saint Jacques poêlée, un gros cuissot de sanglier rôti aux herbes et à l'ail, selon quasiment la même façon qu'ici, avec une sauce au vin un peu relevée, un fricot de marrons et champignons, des pommes de terre sautées à la graisse de canard (et de foie gras de canard !). De merveilleux fromages de chez lui (clic), et donc deux desserts !
Avec une rareté : un Chateauneuf-du-Pape Bonneau cuvée Marie Beurrier 1998. Qui s'est fait attendre ! Fermé au départ, un peu décevant, il aurait mérité d'être carafé sans doute, mais il s'est révélé avec le sanglier ! Pas étonnant, car il offrait un bouquet animal et épicé, légèrement fruité, complexe, avec des tannins bien fondus.
Plus tard, un très joli Chassagne-Montrachet Bernard Moreau 1er Cru Morgeot 2007, ouvert la veille (je sais, c'est un peu à l'envers...), a fait merveille avec un Epoisses et un camembert !
N'étant pas une grande pâtissière, j'ai réitéré la façon de l'an passé : une bûche roulée avec un crémeux et une ganache montée, façon Mercotte. Mais au lieu du mariage matcha/marron/orange qui s'était avéré divin, j'ai voulu décliner une bûche version provençale, à base d'amande et d'abricots secs. La bûche se voulait "calisson" au départ ; hélas, j'avais épuisé ma bouteille d'eau de fleur d'oranger et comme ma voiture était en panne depuis mon retour de Paris... J'ai donc revu ma copie en m'inspirant des truffes de Garance, aux abricots secs et au safran. J'ai donc couvert ma bûche d'une ganache montée au chocolat blanc et au safran. Cela nous a donné une bûche tout à fait délicieuse, très délicate, raffinée, assez bonne au goût en dépit de quelques éceuils dans la réalisation, notamment un biscuit pas assez cuit et qui a eu tendance à se casser. Mais j'ai rattrapé le coup et c'était finalement tout-à-fait présentable !
Je réédite cette recette sans gluten pour le thème du jour du Calendrier gourmand de l'Avent ici , ou sur facebook ici et là, aux côtés de Nan'scooking.
Ingrédients
pour le biscuit roulé aux amandes inspiré de celui-ci, sans gluten (clic)
- 70 grammes d'amandes en poudre
- 50 grammes de fécule de maïs
- 100 grammes de sucre blond
- 4 petits oeufs
pour le crémeux amande
- 80 grammes de crème fleurette entière
- 1 jaune d’oeuf
- 15 grammes de sucre en poudre
- 1/2 cuillère à café d'agar-agar
- 1 cuillère à café de fécule de maïs
- 2 cuillères à soupe de purée d'amande blanche (en magasin bio)
- 2 gouttes d'extrait d'amande amère
- 2 abricots secs
pour la ganache montée chocolat blanc/safran
- 50 grammes de couverture Ivoire
- 25 grammes de crème fleurette entière
- 75 grammes de crème fleurette froide
- 1 pincée de safran (5 pistils environ)
- 1 cuillère à café de liqueur de safran
Préparation
Faire infuser le safran dans 75 grammes de crème bouillante et laisser refroidir. Réserver au frais.
Préparer le biscuit. Mélanger d'un côté la fécule, la poudre d'amandes et la levure.
Fouetter les jaunes d'oeufs et le sucre, mélanger avec les poudres.
Puis battre les blancs d'oeufs en neige ferme. Incorporer à l'appareil, délicatement.
Etaler l'appareil sur une plaque de pâtisserie couverte de papier sulfurisé ou sur un silpat et enfourner 10 minutes environ à 180°C. Le biscuit doit être légèrement doré et bien moelleux. Démouler aussitôt sur un torchon humide poudré de sucre cristallisé (ici sucre blond), décoller le papier sulfurisé délicatement en rouler serré avec le torchon. Laisser refroidir.
Préparer alors le crémeux amande : porter à ébullition en fouettant, la crème, le jaune d’oeuf, la maïzena et le sucre. Laisser épaissir en ajoutant l'agar-agar qui doit cuire pendant 2 minutes. Incorporer la purée d'amande. Laisser refroidir, puis tartiner la bûche et réserver au frais.
Faire fondre le chocolat blanc au bain-marie, émulsionner avec 25 grammes de crème bouillante, ajouter les 75 grammes de crème safranée, froide. Réserver une nuit au réfrigérateur. Le lendemain, monter en chantilly et en couvrir la bûche. Décorer à volonté (ici, de paillettes de sucre dorée, de perles en sucre et de "languettes" d'abricot sec).
Published by Tiuscha
-
dans
Recettes - Plaisirs sucrés
15 décembre 2015
2
15
/12
/décembre
/2015
07:14
Poursuivons notre périple espagnol après les yemas d'Avila. L'un des biscuits les plus populaires d'Espagne est le mantecado (prononcez manteca-o), préparé à base de saindoux, une évidence dans ce pays de tradition porcine. Les mantecados utilisent de la farine toastée qui donne cette note grillée qui souligne encore le caractère un peu animal du saindoux. Dis comme cela, on pourrait avoir des doutes, mais ce gâteau friable est terriblement addictif ! On le parfume à la cannelle, au citron, à l'orange, à l'anis ou au chocolat, entre autres... Quelle différence avec les polvorones ? La quantité d'amandes moulues et sa proportion, mais le caractère addictif et friable rendent ces biscuits espagnols terribles, bien qu'un peu bourratifs et très caloriques. Je vous propose une version de mantecados cacao et orange.
Ingrédients
- 300 grammes de farine
- 150 grammes de sucre glace
- 150 grammes de saindoux
- 1 cuillère à café d'huile d'olive et 10 gouttes d'huile essentielle d'orange (ou zeste d'une orange)
- 15 grammes de cacao
Préparation
Torréfier la farine au four à 150°C environ 30 minutes en remuant régulièrement. Laisser refroidir.
Mélanger avec les autres ingrédients, bien amalgamer jusqu'à obtenir une masse dense. Abaisser en plusieurs fois et emporte-piécer des cercles d'environ 2 cm de diamètre. Enfourner 20/25 minutes à 180°C.
14 décembre 2015
1
14
/12
/décembre
/2015
07:01
Les calamars à la romaine ne sont pas toujours ce que l'on croit. Il ne s'agit pas de beignets comme on a coutume de les préparer en Espagne, avec pourtant cette appellation "calamares a la romana". La recette "à la romaine" correspond à une cuisson et évoque des ingrédients précis : les calamars sont frits dans l'huile d'olive, sans aucun appareil à beignet, tout au plus peuvent-ils être farinés. Ils sont accompagnés d'artichauts et d'anchois. A l'occasion, je testerai cette recette du Latium, mais pour l'heure voici des calamars frits, comme alla romana, avec une mayonnaise au poivron, pour une entrée marine ou à servir à l'apéritif, pourquoi pas ?
Ingrédients
- anneaux de calamars
- farine
- huile de friture
- sel
pour la mayonnaise au poivron
- 2 cuillères à soupe de mayonnaise
- 2 cuillères à soupe de purée de poivron (poivron nature, mixé finement)
- 1 trait de vinaigre
- piment au goût
- sel
Préparation
Mélanger mayonnaise et purée de poivron, vinaigrée et pimentée. Réserver au frais.
Nettoyer les calamars, réserver les ailerons et les tentacules pour une autre préparation. Couper en anneaux, bien sécher puis passer dans la farine, en ôtant le surplus.
Frire dans l'huile chaude (voir ici les indications et recommandations pour la friture). Déposer sur papier absorbant, saler et accompagner de la mayonnaise au poivron.
13 décembre 2015
7
13
/12
/décembre
/2015
10:36
Retour sur le tour d'Europe des biscuits de l'Avent, tournons-nous du côté de l'Espagne où les mantecados (sablés friables à base saindoux) et leurs cousins les polvorones sont rois, on trouve également nombre d'autres spécialités, petits gâteaux et confiseries à base d'amande notamment. A suivre dans la semaine...
Pour aujourd'hui, je vous emmène au coeur de l'Espagne, à Avila où se trouve le couvent de Santa Teresa et où furent historiquement préparés ces confiseries : les yemas de Avila ou de Santa Teresa (d'après cette recette). Idéal pour "passer" des jaunes d'oeufs, mais pas vraiment anti-cholestérol...
Ingrédients
- 5 ou 6 jaunes d'oeufs
- 90 grammes de sucre blond
- zeste d'un citron
- 2 pincées d'épices à pain d'épices ou 1 bâton de cannelle
- sucre glace
Préparation
Passer les jaunes d'oeufs au tamis.
Préparer un sirop avec le sucre 40 grammes d'eau, le zeste et les épices.
Verser sur les jaunes et remettre à chauffer, sans bouillir, jusqu'à épaississement. Les jaunes doivent former une pâte qui se détache des parois. Laisser refroidir en filmant au contact.
le lendemain former des boules et les rouler dans le sucre glace. Stocker au frais.
9 décembre 2015
3
09
/12
/décembre
/2015
09:30
Je trottine derrière lui jusqu’à la cuisine. Misère. Dans tel écrin, je veux bien cuisiner chaque jour, y compris pour Léon. Rien ne peut y être ordinaire et jusqu’à ouvrir une boîte de Ronron doit y paraître délicieux.
– Je suis très fier de ma cuisine, dit M. Ozu avec simplicité.
– Vous pouvez, dis-je, sans l’ombre d’un sarcasme.
Tout est blanc et bois clair, avec de longs plans de travail et de grands vaisseliers emplis de plats et de coupelles de porcelaine bleue, noire et blanche. Au centre, le four, les plaques de cuisson, un évier à trois vasques et un espace bar sur un des accueillants tabourets duquel je me penche, en faisant face à M. Ozu qui s’affaire aux fourneaux. Il a placé devant moi une petite bouteille de saké chaud et deux ravissants godets en porcelaine bleue craquelée.
– Je ne sais pas si vous connaissez la cuisine japonaise, me dit-il.
– Pas très bien, réponds-je.
Une vague d’espoir me soulève.