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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 17:08

Pour faire suite à l'article de dimanche dernier, voici une idée rapide pour un dimanche soir à base à nouveau de brandade de morue : une pomme de terre farcie à la brandade de morue et au thym. Accompagné d'une salade verte et/ou d'une soupe, c'est un plat tout simple et complet pour un repas léger.
Ingrédients
- 1 ou 2 pommes de terre par personne
- 1 cuillère à soupe de brandade par pomme de terre environ
- thym, romarin, origan...
- chapelure (facultatif)
- poivre ou piment d'Espelette
Préparation
Précuire les pommes de terre à la vapeur, couper en deux et creuser  les demi pommes de terre. Remplir de mélange brandade/thym, parsemer éventuellement de chapelure et enfourner sous le grill du four.

 

L'idée du dimanche soir : pomme de terre farcie à la brandade de morue et aux herbes

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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 17:32

Jules Gouffé, apôtre de la cuisine décorative, fut l'un des grands chefs du XIXème siècle, disciple d'Antonin Carême puis chef impérial au service de Napoléon III. Il habille avec fantaisie et couleur ses pièces salées comme sucrées : pâtés, galantines, pièces montées, entremets, viandes et poissons, tout est prétexte à une sculpture culinaire... Jules Gouffé inspire encore à Boris Vian ses personnages et scènes de l'Ecume des Jours, entre mets originaux du grand cuisinier et recettes loufoque digne du surréalisme de l'auteur, comme "l'andouillon des îles au porto musqué"

Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"

Telle est la double inspiration, littéraire et historique, qui a guidé le chef étoilé de la Petite Maison de Cucuron pour élaborer un menu d'anthologie. Eric Sapet s'est ainsi replongé dans le livre de cuisine de Jules Gouffé (célèbre pourses chromolithographies ainsi que ses planches explicatives) et redonné vie à certaines recettes cultes. Il a également trouvé quelques "morceaux de choix" qu'il a remis au goût du jour, quelques perles de la cuisine du XIXème siècle, toutes de ou inspirées de Jules Gouffé. Formidable recherche historique, superbe créativité et du très bel ouvrage culinaire avec beaucoup de travail, on applaudit ce chef pour son intelligence et son talent (pour lire tout le bien que je pense de ce chef du Luberon, cliquez ici). Vraiment un menu remarquable !
Partons donc ensemble pour ce voyage dans le temps, à la découverte de la cuisine de Jules Gouffé, par le prisme délicieux de celle d'Eric Sapet...

Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"

Pour débuter…Aspic de queues d’écrevisses « pattes rouges » - Bisque d’écrevisse Eugénie* avec un AOC Champagne Sélection Petite Maison. Accord idéal que ce soit avec l'un ou l'autre des volets de ce plat : La bisque versée en salle sur l'écrevisse, un plat d'un grand classicisme, éclairé de façon ludique par des champignons enoki, touche asiatique décalée. Du Vian culinaire !

*l'Impératrice bien sûr, Eugénie de Montijo.

Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"

L'aspic est une gelée de la bisque corsée d'écrevisse fondante, juste prise sur un mélange à base de moutarde à l'ancienne ou graines de moutarde, excellente façon de pulser l'ensemble, et génial accord avec le Champagne. A la fois une saveur "vintage" et pleine de modernité, grand moment, cet aspic.

Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"

Hérisson de foie gras de canard avec un AOC Châteauneuf du Pape blanc Château La Gardine « Cuvée des Générations Marie Léoncie » 2012. Ludique, presqu'enfantin de notre point de vue de gourmets modernes, mais un vrai clin d'oeil à la cuisine décorative d'antan. Les saveurs, quant à elle sont d'une grande justesse entre céleri, pomme et foie gras, admirablement mi cuit, couvert d'un glaçage de jus de viande. Du croquant, du fondant, du doux, de l'acidulé, belle entrée en contrastes. Bon accord avec un vin que j'adore !

Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"

Pâté chaud de sole (adaptation plus consensuelle du fameux pâté chaud d’anguille…) avec un
AOC Vouvray Domaine de la Taille au Loup « Clos de la Bretonnière » 2013. Sole parfaitement cuite, épinard, feuilletage, un beurre blanc. Très classique, avec un bien moins classique Vouvray de Jacky Blot, plein de fruit très agrume avec une note de pomme cuite, très acidulé, presque vif et d'une grande tension. Sublime longueur, mais le vin a tellement de puissance, de personnalité, qu'il volerait presque la vedette à la sole...

Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"

Perdreau de chasse en chartreuse (Un exemple « à l’assiette » de cuisine décorative) avec un AOC Pernand Vergelesses Rouge, Domaine Marchand 2012. La cuisse est farcie et confite, un pur délice, uen tartine d'abats, divine, des légumes tendres et une réduction qui ne demande qu'à être saucée. Eric Sapet cuisine remarquablement le gibier !
Vin un peu en deça du plat, même si sa fraîcheur acidulée tranche agréablement avec la densité des chairs et de la sauce.

Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"

Vacherin Mont-d’or et salade Crépy avec un VDF Cave de Ribeauvillé « Chardonnay » 2010. Service à table, le vacherin est servi à la cuillère, tiède et crémeux, accompagné de la salade, une recette originale de Jules Gouffé, excellente, composée de céleri, champignons, noisettes, relevée de balsamique blanc par le chef Sapet. A refaire !

Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"

Bombe glacée Jockey-club* - Riz à l’impératrice** aux poires avec un AOC Sauternes Château Les Justices 2010.
​En guise de bombe glacée un parfait 
(probablement du Grand Marnier ?) aux agrumes, crème citronnée genre curd et macarons au citron. Agréable, beaucoup de fraîcheur et de douceur à la fois. Le riz à l'impératrice est comme un riz très crémeux, un peu pris, une poire pochée au kirsch, des cerises à l'eau de vie, avec une sauce caramel pour plus de gourmandise encore ; vraiment un dessert "vintage" aux saveurs anciennes, un genre de madeleine de Proust...  Très beau mariage avec le vin.

*Jules Gouffé officia au Jockey-Club de Paris...
**Le riz à l'impératrice a bien entendu été créé en hommage à l'impératrice Eugénie.

Voyage gastronomique à la Petite Maison de Cucuron et menu "Jules Gouffé"

Encore bravo au chef Eric Sapet pour ce repas d'anthologie. Le genre de menu historique qu'il propose régulièrement, ainsi que des repas thématiques avec des accords mets-vins, clin d'oeil tantôt à une région viticole, tantôt à un vigneron, menu autour d'un produit de saison (truffe, gibier, homard, morille, etc...) Surveillez les événements à la Petite Maison de Cucuron, dans la page "vendredis des gourmets"...

La Petite Maison de Cucuron
Place de l'Etang
84160 Cucuron

Tel 04 90 68 21 99

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20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 07:04

La semaine prochaine aura lieu la Fête du miel au Naturoptère de Sérignan du Comtat. J'y cuisinerai en atelier, avec vous si vous venez, des recettes d'Afrique du Nord et d'Asie à base de miel. En clin d'oeil, voici un cocktail vitaminé qui allie des épices énergisantes, le miel (celui de thym est particulièrement bienvenu en cas d'encombrement des bronches..), et d'agrumes en mélange : citron jaune - le super-agrume ! -, les premières clémentines de Corse et du pamplemousse blanc très doux (variété Royal sans pépin ?), Mon tout est savoureux en plus d'être sain ! Vous pouvez varier les plaisir sur la base citron-miel-cannelle en dosant plus ou moins les épices si vous aimez, en ajoutant d'autres fruits. Voici ma recette du jour de cocktail d'agrumes aux épices et au miel.
Restez connectés, on parlera de miel la semaine prochaine...
Ingrédients
- 1/2 pamplemousse blanc 
- 2 clémentines de Corse 
- 1/2 citron jaune
- 2 cuillères à soupe de miel
- 1 pincée de curcuma
- 1 pincée de cardamome
- 2 pincées de cannelle
Préparation
Peler les fruits en ôtant tout ziste (abélo, partie blanche et amère). Mixer avec le miel et les épices. Déguster de suite.

Cocktail d'agrumes aux épices et au miel

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 06:58

Nouvelle édition de la Fête du Miel au Naturoptère, à Sérignant du Comtat (Vaucluse), les 27 et 28 novembre 2015. Comme chaque année, entourée d'amis apiculteurs, l'équipe du musée sérignanais vous proposera pour cet événement familial divers ateliers pour petite et grands, causerie, conférence autour des abeilles et du miel. Comme l'an passé, j'aurai le plaisir d'y animer deux ateliers de cuisine (14h30-15h30 et 16h-17h) à base de cet ingrédient précieux qu'est le miel. Et universel ! Cette année, le thème sera donc le "miel voyageur", trois recettes d'Asie et d'Afrique pour voyager le temps d'un atelier gourmand !
NB chaque atelier est limité à 10 personnes, adultes/enfants (à partir de 7 ans), sur réservation au 04 90 30 33 20 (tarif 18€/personne).

Fête du miel au Naturoptère (Sérignan-84) : si vous veniez cuisiner le miel ?

Voici le programme intégral de la Fête du Miel :

vendredi 27 novembre, à 20h : projection du documentaire "entre miel et terre" par Sylvère Petit :
Ils avaient vingt ans. Ils voulaient "vivre autrement", vivre loin de la folie des hommes, vivre en harmonie avec la nature. Pour cela, Sam, Manu, Florent et Thimothée avaient choisi l'apiculture. Dix ans plus tard, ils sont apiculteurs. Dix ans plus tard, ils composent avec les contraintes économiques, familiales, font face à la mortalité toujours plus grande des abeilles, et, déjà, sans le savoir, inventent une nouvelle ruralité...
 
samedi 28 novembre :
- de 14h à 17h : mini-animations gratuites "un jardin pour les abeilles"
- 14h à 15h30 et 16h30 à 17h : rencontre avec Hélène Le Du, qui présentera son travail artistique autour des champignons : "hommage à Jean-Henri Fabre, mycologue".
- de 14h30 à 19h : marché gourmand de producteurs locaux (accès gratuit)
 - 14h30-15h30 et 16h-17h : atelier de cuisine "autour du miel" avec Nathalie Merceron. Tarif unique : 18€/personne
 - 15h30 à 16h30 : projection d'un documentaire, suivie d'un goûter offert. Places limitées : réservation au 04.90.30.33.20
 - 17h30-18h30 : visite guidée des expositions du Naturoptère (accès gratuit). 
 - 20h : table ronde "démarrer sa ruche". Entrée offerte, sur réservation au 04 90 30 33 20
L’entrée aux expositions sera exceptionnellement au tarif réduit pour toutes et tous !
Possibilité de restauration sur place, le soir, grâce au camion-restaurant Cuis'in truck.
Manifestation organisée en partenariat avec les Compagnons de l'Harmas et du Naturoptère et avec France Bleu Vaucluse

 
Fête du miel au Naturoptère (Sérignan-84) : si vous veniez cuisiner le miel ?

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 07:18

Il y a les inventeurs lumineux dont la gloire fracassante résonne longtemps après eux dans les plaines infinies de la connaissance humaine, et puis il y a les inventeurs obscurs, les génies de l’ombre qui traversent la vie sans bruit et s’effacent à jamais sans que la moindre reconnaissance posthume vienne apaiser les tourments éternels de leur âme errante qui gémit aux vents mauvais de l’infernal séjour, sa désespérance écorchée aux griffes glacées d’ingratitude d’un monde au ventre mou sans chaleur ni tendresse.
Parmi ces besogneux du progrès, ces gagne-petit de la connaissance qui ont contribué sans bruit à faire progresser l’humanité de l’âge des cavernes obscurantiste à l’ère lumineuse de la bombe à neutrons, comment de pas prendre le temps d’une pensée émue pour nous souvenir de Jonathan Sifflé-Ceutrin, l’humble et génial inventeur du pain pour saucer?
Jonathan Sifflé-Ceutrin dont le bicentenaire des 200 ans remonte à deux siècles, est né le 4 décembre 1782 à Casuffit-les-Gonesses, au coeur de la Bourgogne gastronomique dans une famille de sauciers éminents. Son père était gribichier-mayonniste du Roi et sa mère, Catherine de Mets-du-Sel, n'était autre que la propre fille du Comte Tinue-de-Touiller-Connard qui fit sensation le soir du Réveillon 1779 à la Cour de Versailles en servant la laitue avec une nouvelle vinaigrette tellement savoureuse que Marie-Antoinette le fit mander le lendemain à trianon pour connaître son secret. "C'est tout simple, Majesté, pour changer, j'ai remplacé le chocolat en poudre par du poivre". "Voilà qui est bien,  Comte Tinue-de-Touiller-Connard, continue je te dis, mais continue... Oh oui c'est bon, Oh-la-la-la-la".
Bien évidemment, l'enfance du petit Jonathan Sifflé-Ceutrin baigna toute entière dans la sauce. Debout sur un tabouret près des fourneaux de fonte où ronflait un feu d'enfer, il ne se lassait jamais de regarder son père barattant les jus délicieux à grands coups de cuillère en bois tandis que sa mère, penchée sur d'immenses poêlons en cuivre rouge, déglaçait à petites rasades de vieux Cognac le sang bruni et les graisses rares des oies de Périgord dont les luxuriantes senteurs veloutées se mêlaient aux graciles effluves des herbes fines pour nous éblouir l'odorat jusqu'à la douleur exquise des faims dévorantes point encore assouvies. Hélas, au moment du repas, la joie préstomacale de Jonathan se muait invariablement en détresse. Quand il avait fini d'avaler en ronronnant l'ultime parcelle de chair tendre que son couteau fébrile arrachait au cuissot du gibier, il restait là, médusé, pantelant de rage et boursouflé d'une intolérable frustration devant le spectacle insupportable de toute cette bonne sauce qui se figeait doucement dans son assiette, à quelques pouces de ses papilles, mouillées de désir et de sa luette offerte frissonnante d'envie au creux de sa gorge moite, dans l'attente infernale d'une bonne giclée de jus de la bête entre ses lèvres écartées !
En vérité je vous le dis mes frères, il faut être végétarien ou socialiste pour ne pas comprendre l'intensité du martyre qu'endurait quotidiennement les malheureux gastronomes de ces temps obscurs... Soumis aux rigueurs d'un protocole draconien qui sévissait jusqu'au tréfonds des campagnes où le clergé avait réussi à l'imposer en arguant comme toujours la valeur rédemptrice de la souffrance, les malheureux dégustaient leur plat de viande en sauce à l'aide de la fourchette et du couteau après qu'un décret papal de 1614 eut frappé d'hérésie l'usage de la cuillère. Pour bien imaginer la cruauté d'une telle frustration, essayez-vous mêmes, misérables profiteurs repus de la gastronomie laxiste de ce siècle décadent, essayez de saucer un jus de gigot avec un couteau ou à la pointe de la fourchette. C'est l'enfer ! C'est atroce ! C'est aussi définitivement intolérable qu'une nuit passée dans un poumon d'acier avec Carole Laure à poil couchée dessus ! 
Curieuse coincidence, c'est le jour même de son vingtième anniversaire que 
Jonathan Sifflé-Ceutrin  eut l'idée de sa vie, l'idée géniale qui allait transformer enfin le supplice tantalien du festin para-saucier en délices juteux inépuisables. C'était le 4 décembre 1802. Ce siècle avait deux ans. Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, et déjà Bonaparte perçait sous Joséphine.
Jonathan soupait au Sanglier chafouin, le restaurant en vogue du gratin consulaire, en compagnie d'une jeune camériste bonapartiste de gauche qu'il comptait culbuter au pousse-café. C'était un gueuleton banal : hors d'oeuvres variés, sangliers variés, fromage OU pain. Je dis bien "fromage OU pain". On sait qu'il aura fallu attendre 1936 et le Front Populaire pour que les travailleurs obtiennent conjointement au prix de luttes admirables les congés payés et les cantines d'usine avec fromage ET pain. En mai 68, les responsables CGT qui s'essouflaient dans leur cholestérol gorgés de Ricard à la traine des étudiants, voulurent ne pas être en reste et exigèrent des patrons la seule réforme logique après celle du fromage ET pain, le remplacement du fromage OU dessert par le tant attendu fromage ET dessert, qui aurait normalement du déboucher sur le vrai changement, c'est à dire l'abolition pure et simple de l'odieux dessert OU assiette en un nouveau dessert ET assiette, stade ultime du progrès socialiste avant la réforme des réformes, qui offrira aux travailleurs le véritable choix populaire que le grand frère soviétique a déjà mis en place : goulag ou lavage de cerveau !
Or, donc, 
 Jonathan Sifflé-Ceutrin finissait son sanglier melb
a sauce grand veneur, quand le seveur, un ancien hippie de la campagne d'Egypte gorgé d'herbes toxiques et de Calva du Nil, laissa malencontreusement choir sa corbeille à pain sur la table où Jonathan commençait à baiser des yeux sa camarade pour oublier la sauce qui se figeait déjà et dans laquelle une énorme tranche de pain de campagne vint s'enliser dans un grand floc-floc grasseyant. Bon sang mais c'est bien sûr ! s'écria le jeune homme et s'emparant d'une autre tranche moelleuse, il la tendit à sa compagne qui n'était autre que Marie Curie, créatrice de la sauce du même nom, et lui dit "Marie, trempe ton pain, Marie, trempe ton pain". (...)

Pierre Desproges (Tribunal des flagrants délires)

 


 

L'inventeur du pain pour saucer, par Pierre Desproges

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 07:06

C'est une pâtisserie de ménage que je prépare régulièrement à la saison des coings, à base de compote de pomme utilisé comem liant et pour remplacer le beurre, avec un seul oeuf. Parfait quand les ingrédients de base font défaut pour une raison ou une autre dans la cuisine. On peut préparer ce gâteau moelleux aux pommes, morceaux de coings et pavot avec de la farine de blé, de petit épeautre ou encore de châtaigne. Les premières photos sont anciennes (quelques années) je n'avais jamais publié la recette. Chose faite aujourd'hui.

Ingrédients
- 200 grammes de compote de pomme
- 1 petit coing
- 80 grammes de sucre blond
- 2 cuillères à soupe de pavot
- 180 grammes de farine
- 1 oeuf moyen
- 3 cuillères à soupe d'huile végétale* (huile d'olive)
- 1/2 sachet de poudre à lever
*Les premiers temps, j'utilisais l'huile de tournesol mais bio et non désdorisée, avec une saveur typée qui allait pas mal mais qui ne plaisait pas à tout le monde. Opter pour la désosodorisée ou pour une autre huile : olive, amande, pépin de raisin. par exemple

Préparation
Cuire le coing coupé en morceaux avec un peu d'eau et un cuillère à soupe de sucre blond.
Mélanger sucre, farine, pavot, poudre à lever et y incorporer la compote de pomme, l'huile d'olive, l'oeuf en mélangeant bien. Déposer les coings dans le fonds d'un moule (ici souple, sinon, moule graissé et/ou chemisé*) et enfourner environ 30 minutes à 180°C, jusqu'à ce que le gâteau soit cuit.
Laisser tiédir avant de démouler. Déguster tiède, avec un peu de crème éventuellement, ou refroidi.
*moule à manqué sur les premières photos, souple en forme de fleur pour la dernière, avec une légère sous cuisson comme parfois dans ce genre de moule...

 

Moelleux aux pommes, morceaux de coings et pavot

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 09:25

S'il est une leçon après ce week-end de deuil national, c'est qu'il faut vivre. Pleinement, avec nos convictions et aussi nos plaisirs. La cuisine en est un, mais c'est aussi un art de vivre, une culture - à transmettre à nos enfants, tout comme les notions essentielles qui régissent notre société laïque et libre -, et une passion véritable ainsi qu'une grande part de ma vie. Je cuisine pour les miens et je poursuis ce blog pour vous qui me lisez de façon plus ou moins assidue, lecteurs habituels, réguliers ou occasionnels. C'est une notion de partage, de plaisir entre vous et moi que seuls la maladie ou la mort pourraient interrompre, il me semble. Et encore perdurerait-il après... Du moins je l'espère. 
Je continuerai donc à partager idées culinaires, informations, recettes, astuces, petits plaisirs etc... Ce jour, cela ne plaira peut-être pas à tous puisqu'il y a de l'andouille, une spécialité forte en saveur très typée. Je vous propose en l'occurrence une assiette de pomme et andouille de Vire, purée de panais, moutarde à l'ancienne. Et pour les becs sucrés, revenez demain, comme chaque mardi. Et pour la note d'humour ce sera mercredi, avec le grand Pierre Desproges. Prenez du plaisir, riez, vivez, profitez des êtres chers. On ne sait pas de quoi demain sera fait...

Pomme et andouille de Vire, purée de panais, moutarde à l'ancienne

Ingrédients (pour deux)
- 6 rondelles d'andouille (ici de Vire)
- 1 panais
- 1 pomme (ici Golden, ou une autre pomme qui se tienne)
- 2 cuillères à soupe de vinaigre de cidre (+ un trait)
- 4 cuillères à soupe de bouillon de viande ou de légume
- 1 cuillère à soupe de moutarde à l'ancienne
- huile d'olive
- sel
Préparation
Peler et couper le panais, mettre dans une casserole et couvrir d'eau, saler et cuire doucement jusqu'à ce que le panais soit tendre. Mixer et réserver.
Faire revenir dans un peu d'huile d'olive les rondelles de d'andouille et 6 rondelles de pomme pelée. Donner un trait de vinaigre de cidre en fin de cuisson. Déposer sur la purée de panais, tenir au chaud. Verser le vinaigre de cidre dans la poêle, ajouter le bouillon, la moutarde et une cuillère à soupe de purée de panais (ou un peu plus), déposer la sauce à la moutarde, décorer de persil ou comme ici de pourpier. Servir aussitôt.

 

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15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 07:49

Que faire avec un reste de brandade de morue ? Plein de choses, me direz-vous. En effet, plein d'idées comme ce velouté de brandade de morue à la coppa, soupe gourmande, réconfortante, chaleureuse. Pas besoin de crème, la brandade lui confère suffisamment d'onctuosité.
A suivre d'autres idées pour cuisiner un reste de brandade de morue, alors restez connectés !

Ingrédients

- 1 pomme de terre
- 50 grammes de brandade de morue
- 5 cl de lait
- 2 cl d'eau
- 1 tranche de coppa (ou pancetta ou jambon cru basque, ibérique etc..)
- ciboulette (facultatif)
- sel, piment d'Espelette
Préparation
Cuire la pomme de terre dans l'eau et le lait, mixer avec la brandade. Rectifier l'assaisonnement en sel et pimenter au goût.

L'idée du dimanche soir : velouté de brandade de morue à la coppa

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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 10:31

Vendredi, jour de poisson ? On ne sacrifie pas toujours à la radition, mais une fois n'est pas coutume, je vous propose aujourd'hui des joues de lotte aux crevettes et aux champignons, un terre-mer tout simple et goûteux. On peut crémer le jus de crevette grise mais je ne l'ai pas fait. Juste des saveurs marines et terrestres, pures.
Ingrédients
- 10/12 joues de lotte
- 1 poignée de crevettes grises
- 4 ou 5 champignons de couche (ici de Paris)
- 1 ou 2 blancs de poireau (le vert, pour la soupe !)
- 1 échalote
- 1 trait de vin blanc
- crème liquide (facultatif, pas mis)
- huile d'olive
- sel, poivre blanc
Préparation
Parer et couper les joues de lotte en deux ou trois morceaux.
Décortiquer les crevettes grises et faire revenir les parures dans l'huile d'olive avec une petite cuillère à café d'échalote émincée. Mouiller d'un peu de vin blanc, puis mouiller d'eau, faire réduire au deux tiers pour obtenir un jus bien concentré. Crémer si on préfère.
Faire revenir le blanc de poireau taillé en julienne dans l'huile d'olive avec le reste de l'échalote émincée. Couvrir et faire étuver. Ajouter les joues de lotte. quelques minutes*, puis les crevettes grises et les champignons, juste sautés à l'huile d'olive. Saler, poivrer légèrement. Arroser du jus de crevette grise. Bon appétit !
* il est possible de fariner et de faire dorer les joues dans l'huile d'olive ou le beurre.

Joues de lotte aux crevettes et aux champignons

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 15:20

Il existe les melons d'été, Cantaloup, melon brodé ou melon d'eau, et les melons d'hiver, parmi lesquels le Canari, le Santa Claus et le melon miel, utilisé ici. C'est une variété américaine  très populaire en Italie, honey dew ou rugiada di miele que j'ai trouvée au Jas bio, produite par Mario Salamo. De chair et de peau lisse vert très pâle, la saveur est proche de celle du concombre (rappelons que les melons sont des cucurbitcées !), légèrement sucrée. C'est un melon juteux, désaltérant, idéal compte tenu du temps extrêmement que nous connaissons en ce moment. En mélange ou pas avec les kiwis locaux...

Melon miel et smoothie à la verveine

Pour utiliser ce melon vert certes un peu fade, il convient de le préparer en salade de fruits composée, corsée d'épices ou d'herbes. Ou encore en smoothie comme ici, à la verveine par exemple, ou à la menthe.
Ingrédients
- 1/2 melon miel (rugiaga di miele), soit 700 gramems de chair
- 60 grammes de miel d'acacia (ajuster au goût)
-120 grammes d'eau filtrée (ajuster selon la texture de la boisson)
- 1 cuillère à soupe de verveine ciselée
Préparation
Mixer le melon miel coupé en morceaux avec le miel et la verveine fraîche, étendre d'eau, au goût.

 

Melon miel et smoothie à la verveine

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