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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 06:50
Si la tradition des oeufs peints datent de l'antiquité, elle a été popularisée à travers les âges pour atteindre son apogée artistique avec Fabergé, l'orfèvre des tsars... Mais là n'est pas notre ovo-propos du jour...

Aux sources de l'oeuf de vie et de l'oeuf peint

L'oeuf, emblème de vie et de fécondité, est de tout temps fêté comme symbole du renouveau printanier (date qui coïncide avec celle que l'Eglise catholique a choisi pour célébrer la résurrection du Christ, autre renaissance...). On le trouve dans toutes les civilisations et sans entrer en détail dans les cosmogonies indo-européennes, incas ou chinoises, l'oeuf y tient un rôle sacré prépondérant (les alchimistes ont par la suite fait de l'oeuf un symbole magique...).

Le christianisme a fait sien l'ancien rite de l'oeuf rouge celte : les Celtes mangeaient autrefois des oeufs peints en rouge, source de bienfaits pour l'année entière. Cette croyance a perduré en Alsace, où l'on explique que les oeufs rouges sont pondus par le lièvre blanc (!) et en Vendée, on raconte aux enfants que les oeufs sont rouges car ils reviennent de Rome où ils ont pris la teinte des robes cardinales...

Pour teindre les oeufs en rouge, on utilisait jadis une décoction de racine de prunier. Par la suite, de rouge, l'oeuf est passé par toutes les couleurs que les colorants minéraux et végétaux lui offraient...

La quête des oeufs
Pendant les 40 jours maigres du Carême, les oeufs sont proscrits et finissent donc décorés à défaut d'être mangés ! Et durant la semaine sainte commence la ronde des oeufs : selon les pays, la tradition en Europe veut que l'on collecte dès le jeudi saint tous les oeufs qui serviront à la confection d'omelettes gigantesques le jour de Pâques. Ceux là étaient jadis bénis par l'Eglise, le samedi saint et exposés aux regards des gourmands le dimanche.

La pratique de la quête des oeufs est fort ancienne : au Moyen Age, à Paris, les clercs d'églises et étudiants quêtaient les oeufs après la célébration des Laudes. Et les enfants parcouraient les campagnes en chantant "si votre poule a bien pondu, vous donnerez bien entendu, 10 oeufs dans le panier que v'là. Alleluia !"...

Partout, se mêlait ensuite célébrations religieuses, jeux à base d'oeuf et dégustation d'oeufs durs, d'omelettes (
la tradition de l'omelette, elle se pratique encore beaucoup dans le Sud-ouest où l'on mange l'omelette de Pâques le lundi, entre amis...) et d'une ribambelle de pâtisseries riches en oeuf et parfois garnies d'oeufs comme le gâteau de Pâques niçois. Chaque région a sa spécialité pascale, riche, beurrée, moelleuse puisqu'utilisant les aliment interdits durant le Carême !

Le gâteau de Pâques selon les régions de France*...
Le "lamala" ou "oschterlammele", l'agneau pascal alsacien est un biscuit riche en oeufs en forme d'agneau.
A Menton, les "cavagnats", en forme de panier, contenaient des œufs rouges marqués d‘une croix en pâte.
En Touraine, les gâteaux de pâte feuilletée ou de pain d‘épice avaient une forme de fer à  cheval.
En Corse, dans la région de Bastia, les "campanili" avaient une forme de corbeille de pâte à grande anse, et contenaient deux œufs blancs, tandis que dans la région de Sartène ils représentaient une couronne surmontée d‘œufs.
Dans la région de Metz, le gâteau de Pâques était une brioche en pâte tressée ; dans l‘Yonne, des craquelins de forme carrée ; à Aigurande, des gâteaux ronds, appelés "marmottes" ; dans le Bocage vendéen, l‘alise pacaude dont la préparation est très réglementée : le Samedi saint, on cuit une fournée complète de gâteaux, dont certains vont jusqu‘à dix livres. La pâte est faite de lait, de beurre, de crème, d‘œufs, de sucre et de fl eur d‘oranger. Il est défendu d‘y goûter avant le matin de Pâques, car la veille "ils sont remplis de crapauds". Chaque membre de la famille reçoit un gâteau, dont il se coupe une tranche au dessert après le repas, et tant qu‘il reste de ce gâteau, on en offre à tout visiteur. Ces gros pains briochés demandent une surveillance du levain, qui ne doit pas trop lever, pour répondre à leur nom «alises », de alis, compact, mal levé.
Il y avait aussi les fougassons en Auvergne, les "niflettes" en Bourgogne, les "pagnottes" en Forez, les "darioles" à Reims.
La plupart de ces gâteaux sont d'anciennes recettes paysannes pour beaucoup disparues...
*source association France Contact


Et l'oeuf en chocolat ?
Il faut attendre le XIXème siècle pour voir les premiers oeufs-friandises (même s'il y a eu auparavant des oeufs en sucre) : avec les progrès d'affinage de la pâte de chocolat (chauffée à 50 degrés, puis malaxée jusqu’à l’obtention d’une matière fine et lisse), et dans le même temps la création de moules spécifiques, naissent les tout premiers oeufs en chocolat !
On peut encore admirer de vieux moules d'époque en argent, cuivre ou fer étamé au musée du Chocolat de Biarritz. La pièce la plus ancienne  serait un moule ovoïde des années 1870 selon la collectionneur Serge Couzigou.

Les oeufs en chocolat, déposés par les cloches de Rome ou par le lapin de Pâques (en fonction de ses croyances et sans compter, ni conter les autres animaux de basse-cour dans les autres pays européens...) sont aujourd'hui l'un des plus forts symboles gourmands des fêtes pascales. Même si, désireux de renouer avec d'anciennes traditions, nous ferons, qui, des brassadeaux, qui l'alise pacaude, qui encore la généreuse omelette du lundi de Pâques...

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commentaires

G
Enfin le lien vers ton blog a fonctionné dans mes commentaires. Blogspot n'est pas fiable à cet égard. Ce qui m'a permis de te retrouver et d'associer ton nom à ton merveilleux blog. 
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C
sympa, de nous faire un peu d'historique, c'est vrai que l'origine des traditions est souvent mystérieuse
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M
Pas même une petite photo? Dommage.
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