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recettes, gastronomie et vin, histoire et économie des produits et filières, terroirs et tradition culinaires, actualité et innovation alimentaire, chefs et lieux...

Les salades d’herbes moyen-orientales

Présentes dans différents pays situés aux confins du bassin méditerranéen, aux portes du Levant, les herbes aromatiques, cultivées et sauvages, entrent dans la composition de nombreux mets chauds et froids. Consommées en soupes estivales, on les trouve dans la mouloukheya égyptienne, nom à la fois de la plante (la corète potagère) et de la soupe. Cuites ou crues, les herbes sont surtout les bienvenues dans les salades…

Salades sauvages & compagnie…

En Grèce, on prépare la xorta, une salade d’herbes sauvages cuites, à base d’amaranthe, de blette-épinard, de chicorée, de fenouil sauvage, de pissenlit, de pourpier, ou encore d’orties glanés dans la nature. L’ortie est également populaire en Turquie, où l’on peut la déguster en salade, ainsi que d’autres herbes aromatiques. En Syrie, on cuisine la mauve qui pousse à l’état sauvage dans les alentours de Damas ; on la fait revenir à l’huile d’olive avec des oignons et de la mélasse de grenade. En Iran, chaque repas début par un plat de fines herbes fraîches, appelé sabzi, à base de basilic, coriandre, estragon, persil... Et Israël perpétue le souvenir de la fuite d’Egypte avec la matza, une préparation d’herbes amères (notamment du raifort), proposée durant les fêtes de Pessah, Pâques juives.tabbouleh.jpg

Le tabbouleh

Très populaire dans divers pays du Levant dont il est originaire (Syrie, Liban, Israël, Jordanie, Turquie et Irak), le tabbouleh authentique se compose de boulgour (blé concassé), de tomate et surtout  de beaucoup d’herbes, persil et menthe ciselés essentiellement, arrosé de jus de citron et d’huile d’olive ; il est « customisé » différemment selon les pays et les épices/condiments locaux : en Iran, on ajoute le sumac à la saveur acidulée ou du za’atar, un mélange d’épices contenant du sumac. En Syrie, Iran ou Irak, on peut aussi ajouter de la mélasse de grenade (à noter, jadis le tabbouleh s’y faisait à partir de jus de grenade et non de citron) tandis qu’en Jordanie on ajoute volontiers de la laitue. Dans la version gréco-arménienne et turque, on ajoute encore du concombre.  A noter, la salade fattouch (fettüş turc) est une voisine du tabbouleh, servie avec du pain local généralement grillé, type pita.

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L
<br /> c'est plein de gout les herbes! j'aime beaucoup! mon grand père en est un fervent consommateur!<br />
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I
<br /> Quel beau billet, Tiuscha ! j'adore quand tu nous " racontes " <br />
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